Avis aux amateurs de folkore japonais : voici l'occasion rêvée de visiter les Enfers et les curieux personnages qui les peuplent !
Au fil des épisodes, on croise ainsi Yama, le roi incompétent des Enfers ; l'ogre Hoozuki, son machiavélique bras droit (qui cultive des poissons rouges au cri réputé... pratique l'acupuncture de manière diabolique... est amoureux des Diables de Tasmanie... pratique le gourdin à pointes et l'ironie de manière redoutable...) ; Shiro, l'ancien compagnon canin de Momotaro, un ancien héros ; et tous un tas de minions infernaux, qui gèrent les 272 zones de torture des Enfers, les desiderata de leurs habitants (une harpie nymphomane, une vache gardienne aux désirs absurdes, des taxis infernaux peureux, une lapine qui vire berserk quand elle torture ses victimes avec du wasabi...) et les incursions des dirigeants européens des Enfers (chouettes épisodes avec Lucifer et Belzébuth), affolés par les moeurs étranges de leurs confrères japonais. On s'aventure parfois au Paradis, où les lapins se font herboristes patentés et où les pop star chantent les mérites des fameuses pêches d'immortalité de l'Eden nippon.
Cet univers complexe, dont je n'ai sans doute pas saisi toutes les références, fascine autant qu'il fait rire - il faut, bien sûr, aimer l'humour absurde à la japonaise - et impressionne : c'est visuellement fort beau, tous ces paysages d'estampes sur lesquels évoluent des personnages au design inventif (j'aime beaucoup la cheftaine des succubes, avec son obi de serpents rosacés).
Une chouette découverte, à l'inventivité réjouissante.
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