Huge en France, c’est la tentative audacieuse (ou désespérée ?) de Gad Elmaleh de s’exporter dans l’univers impitoyable de la comédie américaine. Le pitch : Gad, super-star en France, débarque à Los Angeles pour reconquérir son fils et, accessoirement, survivre à un choc culturel aussi brutal qu’un café sans croissant.
Sur le papier, l’idée a du potentiel : une auto-parodie piquante, où Gad se moque de lui-même et de sa célébrité. Mais à l’écran, l’humour tombe souvent à plat, comme un sketch mal traduit. Les blagues sur la France, le fromage, et l’ego surdimensionné sont fatiguées au bout de deux épisodes, et on se retrouve face à un héros qui semble plus perdu qu’attachant. Gad joue Gad, mais en version un peu plus égocentrique et beaucoup moins drôle.
Les seconds rôles, censés apporter du relief, finissent souvent par voler la vedette — non pas parce qu’ils sont hilarants, mais parce qu’ils te rappellent à quel point le personnage principal peine à captiver. Et puis il y a cette étrange sensation que la série ne sait pas trop où aller : comédie grinçante, feel-good familial, critique du showbiz ? Tout ça se mélange dans une soupe tiède qui manque cruellement de piquant.
Cela dit, Huge en France a quelques bons moments. Parfois, une scène ou une réplique touche juste, et on aperçoit ce que la série aurait pu être avec un peu plus d’audace et de rythme. Mais ces moments sont rares, perdus dans un océan de banalités.
En résumé : Huge en France n’est ni énorme, ni particulièrement mémorable. Une série qui aurait pu briller avec plus de mordant, mais qui s’éteint faute d’étincelle. À voir si tu es curieux… ou si tu veux te prouver que Gad est mieux sur scène qu’à l’écran.