Quand devenir chasseur est plus complexe que ta propre existence

Hunter × Hunter (2011), c’est un peu comme si tu entrais dans une partie de chasse grandeur nature, mais où les règles changent toutes les cinq minutes et où tes compagnons de chasse peuvent te trahir, te sauver, ou te défier à un duel psychologique à la moindre occasion. Si tu pensais que ce serait une simple histoire de combats épiques, détrompe-toi. Ici, l’action côtoie l’introspection, la stratégie, et les dilemmes moraux, le tout dans un univers où même les enfants de 12 ans peuvent te mettre une raclée (et pas qu'au bras de fer).

Nous suivons Gon Freecss, ce petit bonhomme tout mignon avec une détermination à te faire pâlir n’importe quel adulte. Son objectif ? Devenir chasseur, comme son père qui l’a abandonné (sympa le daron). Et là, tu te dis que c’est le début d’une aventure classique où Gon va aller éclater des méchants à droite et à gauche. Mais non, Hunter × Hunter ne te prend pas par la main. L’univers que Yoshihiro Togashi a créé est aussi impitoyable que fascinant, et les épreuves que Gon traverse sont bien plus psychologiques que physiques.

Killua, son meilleur pote, est un enfant assassin de la pire famille de psychopathes, mais c’est aussi le genre de mec à qui tu peux faire confiance (sauf s’il a envie de te découper avec ses ongles). Leur bromance est l’un des piliers émotionnels de la série. Ajoute à cela Kurapika, avec sa quête de vengeance intense et ses yeux écarlates, et Leorio, le futur médecin plus intéressé par l'argent que par les diagnostics, et tu obtiens une équipe qui mélange parfaitement loyauté, traumas et folie douce.

Mais parlons du Nen. Si tu pensais que les pouvoirs dans cet univers allaient être du classique "je te lance une boule d’énergie", c’est raté. Ici, le système de Nen est tellement complexe qu’il faudrait un doctorat juste pour en comprendre les bases. Chaque utilisateur doit maîtriser son aura avec des règles, des restrictions, et des conditions qui font de chaque combat une partie d'échecs en mode ultra-hardcore. Ce n’est pas juste "je frappe plus fort", c’est "comment utiliser mon pouvoir de la manière la plus tordue possible pour te détruire sans que tu comprennes ce qu’il se passe". Chaque bataille est donc un jeu de stratégie où la réflexion l’emporte souvent sur la force brute.

Les arcs narratifs sont un vrai tourbillon d’émotions. Du terrifiant Yorknew City avec la brigade fantôme (ces vilains que tu adores détester) à l’arc des Chimera Ants, où la série se permet de plonger dans des réflexions métaphysiques tout en livrant des scènes de violence brutale. Meruem, l’ennemi final des Chimera Ants, te fait passer par toutes les émotions possibles. Tu commences par le détester, puis tu finis par le plaindre, et enfin… bon, tu verras.

L’animation est sublime, fluide, et donne vie à cet univers riche en détails. Les combats, même les plus psychologiques, sont d’une intensité qui te cloue à ton siège. Et la bande-son ? Autant dire qu'elle te transporte aussi bien dans les moments de légèreté que dans les scènes les plus désespérées. Elle te donne envie d’aller explorer un monde parallèle… ou de te planquer sous la couette en te demandant ce que tu ferais face à une armée de Chimera Ants.

Bref, Hunter × Hunter (2011) est une série qui joue avec tes attentes, te fait réfléchir autant qu’elle te fait vibrer, et qui, malgré son apparence de shōnen classique, se révèle être bien plus complexe, sombre et fascinante qu’on pourrait le croire. Si tu es prêt à entrer dans un univers où la moindre décision peut avoir des conséquences mortelles et où même les enfants souriants peuvent devenir des armes vivantes, alors enfile ton badge de chasseur et prépare-toi à l’aventure. Parce qu'ici, devenir chasseur, c'est une question de survie… et de stratégie psychologique.