Une vraie déception que ce drama, alors que pourtant, le contexte de l'occupation japonaise de la Corée pouvait être l'occasion rêvée de reproduire une romance perturbée par la guerre, comme l'avait si bien fait Mr. Sunshine par exemple.
On se retrouve au contraire avec une histoire inspirée de faits réels, mais complètement déformée par le prisme d'une romance de k-drama de bas étage. Tout y est : héros taciturne à l'expression faciale tellement figée que ça en devient ridicule, héroïne totalement sous le charme du héros après lui avoir parlé 5 minutes et sans réelle personnalité, plans à rallonge et cuts à gogo dans les moments de "tension" amoureuse qui ponctuent la série... En résulte un véritable décalage entre l'intrigue et son contexte qui rend le tout bien peu crédible aux yeux du spectateur.
Cette faiblesse dans l'histoire d'amour qui forme l'ossature de la série se voit renforcée par le format bien trop court de celle-ci (3 épisodes d'1h) qui empêche tout approfondissement de la psychologie et des intérêts des personnages, tout en faisant passer l'occupation japonaise pour une réalité dure mais distante, sans lui restituer la place qui fut la sienne dans le traumatisme coréen de la première moitié du XXe siècle : pour être honnête, ça m'a beaucoup gêné. The Hymn of Death souffre de ce fait d'un rythme trop soutenu pour parvenir à développer de façon crédible les sentiments des deux protagonistes, qui sonnent faux.
On retiendra toutefois la bande-son, tout à fait merveilleuse, et les quelques passages de poésie de Takeo Arishima, qui relèvent quelques fois le niveau de certains passages. Sinon pour tout le reste, c'est vite vu, vite oublié.