C'est un surréalisme de science fiction sans chichi fabriqué avec quelques planches de bois pour se plonger dans les torpeurs d'une âme.
C'est aussi une magnifique démonstration de la simplicité d'un matérialisme de pavillon pour dire l'amour. Le décor importe peu, c'est en revivant ému une deuxième fois ĺa routine que l'on y comprend sa sainteté. Celle de se plonger ensemble dans un lit, autour d'un café, à bord d'une voiture pétée, juste pour continuer à veiller sur ce visage et rester aveuglé par de grands yeux que l'on craint plus que tout.
C'est enfin une belle abyme cérébrale en quatre épisodes comme quatre couches d'une psychée qui refuse le deuil et la fin de l'amour. C'est poignant de voir cette âme magnifiquement portée par Gapard Ullel, s'ingéniée à tordre le réel pour survivre. Cette série revient à une essence sèche du romantisme qui a uniquement besoin d'hommes désespérés pour déclamer une nouvelle mélancolie.