Les Zombies sont nos amis, il faut les aimer aussi !
GROSSE CLAQUE ! En seulement 3 épisodes pour la première saison, cette série a su non seulement me séduire, mais surtout se démarquer malgré un pitch somme toute classique, bien que retourné.
La bonne idée de cette série, c'est de se servir de son concept quelque peu original (des Zombies réhabilités) pour privilégier l'étude sociologique sur la surenchère de scènes gores ou provocs. Le fait d'avoir fait du Zombie principal un suicidé est une idée qui permet de renforcer la tension familiale qui se fait naturellement ressentir quand fiston zombie retourne à la maison.
Plus que la peur du Zombie en soit, c'est cette hargne envers un être cher qui a prit une décision unilatérale et irrémédiable de façon abrupte en laissant les êtres aimés vivre seuls les conséquences. Sauf qu'ici, au bout d'un an, il revient pour rechambouler à nouveau leur existence.
De même, le choix des personnages de la famille secondaire, le père religieux/militaire arriéré et le fils héros de guerre/gros benêt pas si benêt que ça, surtout depuis qu'il est Zombie, est également fort en tensions scénaristiques. Sans vouloir trop spoiler, le dénouement de cette trame reste un moment fort de la fin de cette première saison.
De plus, la série sait prendre son temps, allant encore une fois à l'encontre de ce qui peut se faire (de tout aussi bon, mais différent) actuellement, tant au niveau des séries qui surfent sur le même genre de sujets (au sens large, genre True Blood, comme au sens resserré, comme Walking Dead), que des séries anglaises survitaminées qui cartonnent à l'heure actuelle (Misfits entre autres).
Le rythme est lent sans être ennuyeux, bien au contraire. Les dialogues sont fins sans être exagérément comiques, les acteurs sont justes et ne cabotinent pas, la bande son est minimaliste mais joue son rôle, et le choix du lieu, le petit village paumé, est, bien que classique, particulièrement bienvenue ici.
Bref, dans l'ensemble, ces 3 épisodes se laissent savourer comme un très bon film de genre, et si certaines trames scénaristiques sont pour l'instant à peine survolées et donc un peu inutiles aux vues de cette seule saison, celle-ci forme un tout cohérent se suffisant presque à elle seule. On a néanmoins hâte de voir ce que donne la suite, car bien qu'ayant certains avantages, un format de 3 épisodes reste quand même très (trop ?) court...