Industry
6.7
Industry

Série HBO (2020)

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une série "industrielle" mais qui s'améliore en S3

Si l'on commence par la saison 1 (on n'est pas obligé de commencer une série par le début, la remonter dans le temps peut être une assez amusant) on est dans un univers HBO au possible. Il y a du sexe du sexe du sexe, dessus dessous, devant derrière, avec toujours ces délicates limites : pas de relations entre personnes du même type racial. Ce n'est plus 50 nuances de gris, mais 50 nuances de races...


Vous allez me dire, que ce n'est pas une série sur le sexe. C'est vrai. C'est aussi une série sur les 50 nuances de psychotropes. Et là, en revanche, pas de critères raciaux, peu importe l'origine ou la couleur de peau pour consommer de la blanche, des pilules bleues ou rouges, ou d'autres couleurs encore.


Mais, insisterez vous, cette série s'appelle "Industry", quel rapport avec le sexe et la drogue ?


Alors, pour "Industry" sans spoiler quoi que ce soit, les plus brefs résumés expliquent bien que l'on parle de l'industrie financière et donc au bout du compte (si j'ose dire) des marchés financiers. ON comprend derechef que dans ce milieu sexe, drogue (et une bande son un peu plus éclectique que Rock'n Roll), font partie du paysage.


Et sur le fond qu'en est-il ? En fait pas grand intérêt : Est ce que nos stagiaires qui ont tous leurs petits défauts vont être gardés par la banque ( qui en vire la moitié au bout de 6 mois)? On s'en fiche un peu. Si donc la série garde dans cette saison 1 un intérêt c'est à cause des dialogues très elliptiques qui font qu'on ne comprend pas grand chose et qui donnent une sorte de rythme hypnotisant. D'ailleurs les moments où on comprend on préférerait ne pas car on se rend compte que c'est de la technique financière pour les sous-doués chers à Claude Zidi.


J'ai regardé la saison 2 dans la foulée, sans d'ailleurs vraiment m'en rendre compte car les services de séries passent de l'une à l'autre des saisons sans précision (au fond comme si tout cela n’était qu'un grand tunnel (ou intestin), dont on ne peut pas sortir avant la fin).


La 2 saison c'est encore moins bien. Moins de sexe, et une bonne vieille thématique anglo saxonne de l'inversion et de la rédemption : les gentils deviennent méchants, les drogués ne se droguent plus (enfin, certains d'entre eux), les méchants deviennent ou gentils ou sans intérêt, tout cela enrobé dans une une atmosphère à la "Billion" : je suis le meilleur / je te trahis / je ne te trahis pas/ tu me trahis/ j'ai perdu/ non j'ai gagné /mais tu as trouvé un truc pour me super gagner. Et on développe des fils "familiaux" un peu esquissés mais laissés en jachère à la 1e saison. Bref c'est paresseux et en plus le rythme syncopé et elliptique s'est ralenti.


Bref je me demandais si quelqu'un avait regardé ça jusque là parce qu'on commençait à s’ennuyer sérieux.


Et puis vient la 3e saison.


Et là, (au bout de 4 épisodes sur ma plate forme préférée), très bonne surprise : on part dans le monde des start up et du green washing, et, enfin, la portée critique de la série devient intéressante. On se fout un peu de nos personnages initiaux ( on leur invente quelques histoires un peu pitoyablessans importance) mais on regarde ce monde qui est en train de se faire et le cynisme Billion/Wall Street commence enfin à trouver un point d'accroche. Les gestionnaires de fond, les influenceurs, les héritiers qui basculent dans le monde de l’économie verte, ah, là enfin, il se passe quelque chose. Même plus besoin de sexe ( à part une zigounette aperçue dans un sauna) on est en face d'une lecture d'une certaine forme de cynisme économique (ou d'économie cynique) dont la fiction nous donne, malgré ses simplifications et ses caricatures, quelque chose à voir que les médias censés rendre compte de l'actualité ne nous donnent pas.


Et c'est pour cela que j'arrive à la note de 7 parce que franchement avant la saison 3 on n'y était pas du tout !

wwmiles
7
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le 30 août 2024

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wwmiles

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