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Anime particulier s'il en est, avec une densité de mème supérieure à Girls und Panzer quand même !
Pauvre réputation qu'a Initial D. Il est vrai que vu de loin, le thème de l'anime et ses graphismes plutôt approximatifs ont tendance à donner l'impression d'avoir à faire à un anime de troisième zone, visant un public Top Gear voir « beauf ».


Vous l'aurez deviné, il n'en est rien !


RUNNING IN THE NINETIES


Alors oui la passion du drift c'est pas très sexy dit comme ça. Ça m'était complètement indifférent avant le visionnage. Ça l'est toujours d'ailleurs. Et alors ? Depuis quand, dans un anime de sport, faut-il avoir une quelconque affinité avec le sport montré ? Ai-je eu besoin de m'intéresser au baseball pour apprécier mon visionnage de Touch et Cross Game ? Absolument pas. Il en est de même ici avec Initial D.


Étonnamment, la fameuse musique de la série, l'Eurobeat, si atypique, ne se fait pas autant remarquer que je pouvais l'espérer. Ou le craindre ? Je ne sais pas moi-même. Dans tous les cas le style si particulier de cette musique est parfaitement en accord avec l'anime, de quoi vouloir passer la 5ème et foncer !


Bon, Initial D est moche, c'est un fait. Il est clair que pendant le visionnage il va falloir tenter d'oublier que Cowboy Bebop est sorti la même année. Cependant, tout n'est pas à jeter.
Déjà le chara-design, certes est souvent approximatif. Néanmoins, il arrive à être bon quand il le faut, en alternant entre ces gueules carrées franchement classes dignes des 90', et les tronches stupides tout droit sorties d'un GTO. Ce jeu entre deux styles différents est assez bien géré, et original.
Je pourrais même défendre la 3D, sisi j'vous jure ! Et pourtant croyez-moi quand je vous dis que j'ai tendance à en être allergique, autant dire qu'ici c'était pas gagné. A priori.
Il est vrai que les véhicules ont l'air d'être modélisé par le stagiaire de la boîte, que le nombre de polygone tient sur deux chiffres, ou encore que le studio était à court de couleurs et textures. Mais tout ça serait oublier le principal intérêt de la 3D (autre que l'argent) : le dynamisme.
Et je pense qu'on a là ce qui donne la qualité première de l'anime.


Bon sang mais que c'est intense ! Et c'est ça qu'on attend d'un anime de sport.
Les voitures foncent, prennent des virages de fou. Les pilotes transpirent la pression, usent leurs réflexes comme pas possible. Les pneus crissent, le moteur hurle, les voitures se séparent d'à peine quelques centimètres, la rambarde également ! La caméra va chercher les angles, fait du 180°, suit les voitures avec les décors qui défilent à la vitesse de la lumière. Plus de 2D ou 3D, l'Eurobeat est à fond, on est dans l'anime, dans la voiture même !
C'est épique !


Côté personnages, on retrouve les personnalités habituelles aux animes de sport. Entre le protagoniste qui semble passif, l'adversaire énergique à la fierté blessée, jusqu'au rival doué et posé. En passant par le rigolo de service, Itsuki, franchement drôle et sympathique. Ils sont très bons, aucune tête à claque ou presque, on s'y attache facilement.


De manière générale la série se veut très cohérente, tant dans l'évolution de ses nombreux personnages que dans l'ambiance qu'elle propose. Clairement, lors des courses le ton n'est plus à la plaisanterie. Ça ne rigole plus et ça se voit sur les visages.


BEAT OF THE RISING SUN


L'anime est tout de même loin d'être parfait, même en dehors des défauts techniques (qui ne sont pas à négliger).
On pourrait noter la trop forte propension qu'a Takumi de gagner ses courses. Il gagne tout le temps ! Encore la première saison ce n'est pas bien important, on est trop à fond dedans pour y prêter attention, mais les saisons suivantes ça en devient lassant, on perd de l'aspect épique, la tension ne se transmet plus autant au spectateur, on connaît presque le dénouement.
D'ailleurs, de manière générale, au fil des saisons l'anime peine à se renouveler.


Il faut dire qu'il y en a des saisons, assez inégales d'ailleurs.
Si la première est réellement excellente, la seconde souffre un peu de son format 12 épisodes (mais reste bonne).
La troisième, sous forme d'un film, est par contre assez moyenne. Déjà le format film pour Initial D passe mal, ça semble rushé. Alors si en plus on y ajoute du drama bas-de-plafond, ça ne va plus.
La quatrième rattrape le tir, de par son format 24 épisodes mais aussi pour son aspect technique qui n'a plus rien à voir avec ses prédécesseurs. Initial D 4th Stage est plutôt beau, j'vous jure ! La 3D utilise du cel-shading à la manière d'un Yamato 2199, les véhicules sont en conséquence bien plus beaux et intégrés. Dans tes dents Gonzo !
Par contre la saison est bien trop répétitive, on enchaîne les courses pas forcément intéressantes à n'en plus finir. La saison représente parfaitement la difficulté qu'a la série de se renouveler malgré une évolution des personnages secondaires bienvenue.


A noter également, l'anime se casse les dents sur les romances. Clairement pas son fort. La première saison se débrouille assez bien sur ce point malgré tout, en particulier en ce qui concerne celle d'Iketani qui donnera lieu à l'un des meilleurs épisodes de la série, rien que ça !
Mais tout de même, quand on regarde le traitement des personnages féminins il y a de quoi se demander quel message a voulu faire passer le staff… « toutes des sal*pes » ?


Je conseille à tous le visionnage de la série. Peut-être pas les saisons suivantes, cela dépendra à quel point vous êtes entré dans la série.
Dans tout les cas j'estime qu'Initial D mérite qu'on y jette un œil, autre que via des mèmes à base d'avions faisant un 180° sur de l'Eurobeat.

Chnapy
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le 27 janv. 2017

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