Ah Derrick… Monsieur l'Inspecteur, pardon.
Est-il réellement nécessaire d'avoir vu ne serait-ce qu'un seul épisode de cette série pour savoir de quoi on parle…
Derrick n'est pas une série… C'est un patrimoine !
Depuis la nuit des temps (un début d'introduction que les profs de philo adorent, si vous êtes lycéen pensez-y) le monde de la série TV n'a cessé d'évoluer. Il a évolué dans ses intrigues, dans son action, dans ses thématiques, dans sa violence, dans son rejet des tabous, et est devenu avec le temps (va, tout s'en va) l'un des produits les plus prisés du peuple. Mais quelle série, je vous le demande, est encore aujourd'hui capable de s'élever au niveau de celle-ci ?
Il n'existe, ni dans l'Histoire des séries télévisées ni dans celle du cinéma, nul fin psychologue capable de rivaliser avec notre enquêteur préféré. Celui qui protège le monde de la violence. Dans cette série, nul besoin d'artifice, nul besoin de poudre aux yeux. Seuls l'enquête et le suspense comptent. Une leçon d'humilité qui devraient inspirer un bon nombre de séries contemporaines et les pousser à dire adieu aux méthodes basses et racoleuses dont elles sont si friandes pour revenir aux fondamentaux. Nous voilà devant une série à l'ambiance viscérale menée d'une main de maître par un héros armé d'un charisme à en faire pâlir tous les plus grands noms de l'Histoire de la fiction, de Sherlock Holmes à Hercule Poirot, et dont les cascades donnent encore des frissons à George Miller.
Comme je le disais plus tôt, Derrick est un patrimoine. Ce feuilleton emblématique est rapidement devenu l'un des symboles les plus importants de notre monde, et je suis sûr que si un quelconque peuple extraterrestre venait un jour à découvrir notre existence, cette série apparaîtrait pour lui comme un testament de l'immense pouvoir artistique de la race humaine. L'inspecteur Derrick n'est pas le symbole d'une génération, il est l'icône suprême de la télévision. Comment ne pas tomber sous le charme de cet officier au regard de braise, aussi vif qu'un oiseau de proie, qui aura su mieux que quiconque nous inculquer le respect de la loi, de la justice, et de nos chers représentants de l'ordre et de la discipline…
Ah je les entends d'ici, ces fameux détracteurs de la plus grande série de tous les temps ! Eux qui crient au nazisme en remuant le couteau de l'humiliation dans la plaie du passé de notre bien aimé Horst Tappert… Bande d'ingrats… Nous devons tout à Stefan ! (C'est le prénom de Derrick, Stefan, au cas où vous n'auriez pas la politesse de vous en rappeler) Cet homme, à lui seul, a forgé l'avenir de la série policière, et je ne doute pas qu'il ait inspiré par ses méthodes, certes un peu borderline parfois, une grande partie des officiers qui luttent encore aujourd'hui pour notre bien-être et notre sécurité.
À l'heure où le monde entier prône la violence et l'instantanéité irréfléchie, rappelons-nous de l'inspecteur Derrick, véritable ayatollah du calme, de la réflexion et de la raison, dernier rempart contre la barbarie qui nous assiège aujourd'hui.
Voilà, vous savez maintenant comment écrire une critique vide à propos d'une série dont vous n'avez jamais vu le moindre épisode.