Derrick est l'une des rares séries (peut être avec OZ) à ne pas se comporter comme le peintre Charles Le Brun face au Roi Soleil. Pas d'idéalisation là ou la vie bien réelle est d'une "banalité affreusement banale", pas de rythme effréné et inhumain là ou notre vie est réellement plus proche du rythme de celle de l' Inspector que de de celui de l'hyperactif Michael Scofield dans Prison Break. Derrick, comme je dis toujours, "c'est la vraie vie". C'est de la lenteur, de l'hésitation, de l'attente, du doute, de la réflexion parfois à vide, plus rarement percutante. De la vraie vie je vous dis! Sans compter la dimension sociologique des épisodes, qui suivent pas à pas l'évolution de la culture de la société allemande durant les années 70/80. Ha! Cet épisode intitulé Pornocchio, ou comment une série de grande écoute se fait le témoin du déclin de l'industrie du cinéma pornographique... Bref, pour moi Derrick, c'est du grand art pour la simple et bonne raison que c'est de l'art modeste. De la simple anthropologie culturelle... 10/10 sans hésitation.