Io raconte l'histoire d'un étudiant sans histoire, qui partage sa vie avec Ubik , une voix dans sa tête. Sa vie va basculer quand lorsque "le très charismatique SAD_MONKEY, Che Guevara des temps modernes," s'intéresse à lui.
Tout le monde pardonnera facilement les défauts techniques, ça n'aurait qu’assez peu d’intérêt de critiquer cette partie là des problèmes d'Io, dans la mesure ou elle n'est pas créée par des professionnels. Mais il faut quand même le souligner : le son est constamment à la ramasse, le jeu d'acteur ne vaut rien et le cadrage est dégueulasse.
Non, le vrai point négatif, c'est le scénario. Il se résume à du Mr. Robot prémâché mélangé à du K. Dick. Mr. Robot n'étant lui-même que du Fight Club redigéré, le résultat n'est pas vraiment engageant. Le reste oscille entre platitude ennuyeuse, clichés, et incohérences.
À quoi sert l'épisode sur la psy ?
Pourquoi donner une image du hacker si ridicule, alors que Mr. Robot avait justement fait un pas en avant de ce côté-là ?
Pourquoi, dans la scène finale, le héros devient-t-il subitement un esper ?
Je ne comprends pas comment on peut mettre autant en avant son scénario dans la promotion de son produit, alors qu'il est objectivement mauvais ? À moins de vouloir cacher sa pauvreté derrière une couche de mysticisme, et les incohérences derrière un hommage appuyé à Ubik.
« Io - La Série c'est la première série française intégralement tournée en Point de Vue Subjectif. » C'est vrai, et c'est aussi la première série à avoir réussi à m'infliger du motion-sickness. Et si les autres séries se contentent d’un point de vue plus orthodoxe, c'est peut-être parce qu'elles avaient compris que c'était une mauvaise idée.
C'est dommage, parce que les plans plus classiques sont plutôt bien. Peut-être le résultat de la seule personne professionnelle de la team ?
Je pourrais aussi pinailler du côté des multi-comptes pour avoir une jolie moyenne à 8/10 ainsi qu'une petite critique dithyrambique, mais ça serait tirer sur une ambulance en feu qui transporte un enfant prématuré leucémique.