Deux protagonistes : un écrivain de renom qu'on n'arrive pas à cerner, une psychanalyste au caractère bien trempé qui souffre de phobies. L'un n'ira pas sans l'autre. Ici, point de description caricaturale de la maladie mentale. Il s'agit de la montrer sous son jour le plus subtil, dans les recoins secrets du quotidien. On ne décrit pas des monstres. Il s'agit d'êtres profondément humains aux traumatismes encore saignants et qui essaient de vivre le plus "normalement" qui leur est possible. C'est la rencontre de deux êtres qui finiront par être si honnêtes l'un envers l'autre qu'ils oseront remettre en cause ensemble l'impossibilité de s'aimer quand on vit une telle maladie. Un drama où les caractères, les dialogues, la trame donnent à ce sujet compliqué une belle mesure, nous offrant l'opportunité de lever le tabou ainsi qu'une autre image de cette maladie qu'est la schizophrénie. Encore une fois, les scénaristes Coréens ont ce talent de proposer une autre version d'une réalité trop souvent galvaudée en Occident. Un 10 une nouvelle fois mérité.