Jane the Virgin a été crée en 2014 par Jennie Snyder Urman et elle est actuellement diffusée sur la chaine CW. Le pitch de départ est simple, et donne le ton de la série. Une jeune femme, qui a fait le vœu de rester vierge jusqu’à son mariage, est accidentellement inséminée par erreur. Cet événement n’est que le premier d’une longue série de twists, cliffhangers et autres péripéties les plus improbables les unes que les autres.
Ce show plonge aussitôt le spectateur au cœur d’une telenovela, feuilleton TV populaire en Amérique Latine. Ici, point de réalisme, mais des aventures rocambolesques et des personnages burlesques au possible. Jane, ainsi que sa mère et sa grand-mère affectionnent sans concessions ces épisodes. Et de façon progressive, elles vont elles mêmes devenir, ainsi que leurs proches (Michael si tu m’entends) les protagonistes de ces histoires qui les ont tant fait rêvé.
Jane The Virgin est un show qui est à la fois drôle et émouvant. Les acteurs, pour la plupart peu connus du paysage audiovisuel sont merveilleux, et je pèse mes mots. Ils livrent ici des prestations de haute qualité. Gina Rodriguez (Aka Jane) qui campe le personnage principal de la série est rayonnante. Elle est belle, intelligente, drôle et incroyablement attachante. Mais aimer Jane, c’est aussi aimer sa famille qui fait partie intégrante de son existence. Et bien qu’ils diffèrent à certains égards, ils sont complémentaires et participent à la justesse de la série.
Toutefois, comme toute famille digne de ce nom, il leur arrive de se mentir, se trahir, et parfois même se déchirer. Mais ils finissent toujours par se retrouver et c’est ce qui fait toute la force des histoires mises en scène. Ce sont des êtres humains qui commettent des erreurs et qui bien souvent, tâchent de se racheter, en aspirant à être de meilleures personnes. L’honnêteté, les bons sentiments et la bienveillance sont privilégiés pour résoudre ses conflits. Mention spéciale à la relation entretenue par Jane et Petra. À mon sens, sa densité participe à l’intérêt du show, et met en exergue les rapports complexes et ambivalents que peuvent entretenir ces deux femmes.
C’est une série que l’on peut réellement qualifier de « feel good » puisqu’on y rigole énormément. Mais il arrive aussi très régulièrement, qu’on y pleure. L’empathie et l’identification aux personnages sont-là. Et ce n’est pas leurs aventures irréalistes qui les empêchent de faire face à des problématiques plus réalistes, comme le deuil, la maladie, ou encore l’immigration… Au contraire, ils composent avec ces blessures ce qui les fait grandir inévitablement.
Pour finir, je ne vais pas développer mon propos davantage puisque c’est une série qui s’apprécie au fur et à mesure qu’elle se dévoile... Je ne peux donc que vous inciter fortement à la regarder ! C’est un show qui met du baume au cœur et donne envie de voir la vie de façon plus positive. De plus, la prochaine saison a été annoncée comme la dernière. Et c’est une rupture inévitable qui s’opère à chaque fois que l’on commence un visionnage et que l'on s’éprend de ces personnages. Mais c’est aussi une rupture nécessaire pour apprécier la qualité d’une production dans toute son ampleur !