Au nom du père

Saison 1
N’ayant pas vu THIS IS US dont elle s’inspire, je partais sans a priori. Et heureusement, car au vu du déchaînement de discours négatifs, j’aurais été déçu.
Donc, oui, j’ai aimé cette histoire de famille, où les allers/retours incessants entre passé et présent cache une absence béante, celle du père. Les personnages avancent dans la vie de manière bancale avec cette béquille en moins et cela joue évidemment sur ce qu’ils sont.
C’est plutôt bien vu, sans trop de manichéisme, même si certains personnages sont très caricaturaux. Malgré cela, on s’attache aux acteurs. Hugo Becker est celui qui rafle tout, les épisodes les plus réussis étant ceux où il a un rôle central. Mais les autres sont à l’unisson hormis, et c’est dommage, car je l’aime bien d’habitude, Lionel Astier qui joue très en dedans.
Alors, si vous ne connaissez pas la version US, laissez vous porter par cette série, qui est loin d’être l’infamie annoncée à droite à gauche (TF1 a fait bien pire, il n’y a qu’à voir GRAND HOTEL).

Saison 2
Le plus intéressant dans cette série se situe lorsque l’on pense que l’on finit par toucher aux raisons du traumatisme de cette famille. On se rend compte (et Lionel Astier, bien meilleur qu’en saison 1, en est le catalyseur) que les failles sont beaucoup plus profondes qu’un simple deuil. Même si ce thème et celui de l’absence en général sont les moteurs qui donnent le tempo.
Les instants de légèreté sont plus présents, mais ne durent jamais très longtemps, car d’eux découlent les drames intérieurs. La réalisation est le point faible, et cela est dommage, car on a vraiment une série plutôt au-dessus de la moyenne.