JoJo's Bizarre Adventure, c’est un peu comme si tu mettais un opéra italien dans un shaker, que tu y ajoutais une bonne dose de poses dramatiques, une pincée de super-pouvoirs farfelus et une montagne de muscles sculptés dans du marbre, le tout en secouant bien fort. Et voilà : bienvenue dans un univers où le mot "bizarre" est un doux euphémisme, et où chaque épisode te fait te demander si tu as pris la bonne décision en ne mettant pas de ceinture de sécurité pour ce rollercoaster d’extravagance.
Dès le premier épisode, tu sais que JoJo n’est pas là pour jouer la carte du subtil. On suit les membres de la famille Joestar à travers les générations, chacun plus charismatique (et flamboyant) que le précédent, dans une saga qui mélange tout ce que tu pourrais imaginer… et aussi ce que tu n’oserais même pas imaginer. Vampires ? Check. Esprits de combat mystiques appelés "Stands" qui sortent de ton corps ? Check. Poses héroïques qui défient les lois de l’anatomie humaine ? Double check.
La série se divise en plusieurs parties, chacune centrée sur un Joestar différent, mais toutes sont liées par un fil conducteur : la surenchère. Jonathan, le premier JoJo, est un gentleman qui affronte des vampires avec un sens de l’honneur digne d’un roman victorien. Mais très vite, ça dégénère avec ses descendants : Joseph, Jotaro, Josuke... chacun amène son lot de folie supplémentaire. La série évolue constamment, et si tu penses qu’un épisode est le summum de l'absurde, attends le suivant.
Ce qui frappe le plus dans JoJo's Bizarre Adventure, ce sont les combats. Ici, pas question de simples coups de poing ou de techniques martiales conventionnelles. Non, on te balance des stratégies aussi tordues que brillantes, où chaque attaque pourrait être une question de quiz improbable. Un méchant peut transformer son corps en glace, et JoJo pourrait te sortir une solution qui implique un miroir, une grenouille et un sandwich au jambon. Rien n’est jamais simple, et c’est ça qui rend chaque affrontement totalement imprévisible. Tu ne regardes pas JoJo pour la logique, tu regardes JoJo pour le pur plaisir de voir jusqu'où la créativité va aller.
Et puis, il y a les Stands. Ces manifestations physiques de l’âme des personnages sont des entités autonomes avec des pouvoirs aussi variés que bizarres (c’est dans le titre, après tout). Certains peuvent contrôler le temps, d’autres manipuler les dimensions, et il y en a même un qui attaque avec des bandages (parce que pourquoi pas ?). Chaque nouvel ennemi te fait te demander : "Qu’est-ce qu’ils ont encore inventé cette fois ?"
Visuellement, JoJo est une explosion pour les rétines. Les couleurs sont vives, les décors stylisés, et chaque pose des personnages pourrait faire la couverture d’un magazine de mode… ou d’un manuel d’étirements avancés. Les personnages sont tous plus exagérés les uns que les autres, avec des proportions qui défient toutes les lois de la biologie, et chaque scène semble orchestrée comme une performance théâtrale. Si tu cherches du réalisme, passe ton chemin. Mais si tu veux voir des personnages prendre des poses improbables en hurlant leurs attaques dans des décors psychédéliques, tu es au bon endroit.
Le point faible de JoJo ? Parfois, la surenchère peut fatiguer. Il y a des moments où tu te demandes si l’anime n’essaie pas un peu trop d’en faire des tonnes juste pour être "bizarre". Entre les moments d’exposition qui durent des plombes et certains arcs narratifs qui partent dans des directions tellement inattendues que même un GPS ne te serait d’aucune aide, la série peut donner l’impression de tourner en rond avant de revenir avec un combat aussi épique qu’illogique. Mais c’est aussi ce qui fait son charme, non ?
En résumé, JoJo's Bizarre Adventure est un festival de démesure, une lettre d’amour à tout ce qui est exagéré, flamboyant et totalement imprévisible. Si tu acceptes de laisser la logique à la porte et d’embrasser l’étrangeté, tu seras récompensé par des heures de combats hallucinants, de répliques cultes et de poses héroïques qui défient toute gravité. JoJo, c’est plus qu’un anime, c’est un état d’esprit : "Bizarre, mais tellement jouissif".