Il y a mille et une façons de découvrir cette série, et il est certain qu'à l'époque où je l'ai découverte, j'étais le public cible parfait. Nous venions de quitter Caméra Café pour plonger dans ces petites capsules inspirées de l'héroïc fantasy et du mythe arthurien, agrémentées de dialogues brillants et d'un humour toujours surprenant. Impossible de ne pas devenir accro.
Aujourd'hui, vous pouvez tomber sur un épisode au hasard sur une chaîne de télévision, peut-être le 45e de la saison 3. Ce n'est pas grave, car les épisodes sont conçus pour être consommés de manière aléatoire. Cependant, l'approche parfois pédante des dialogues et cet univers magique peuvent rebuter certains spectateurs. On dit souvent que Kaamelott divise : ceux qui adorent et ceux qui n'ont jamais réussi à entrer dedans.
Objectivement, cette œuvre souffre de ses détracteurs mais mérite pleinement son statut de série culte. Je ne brandirai pas les fourches pour la défendre, car je comprends les critiques de ceux qui ne sont pas fans :
Le rythme de la série peut sembler inégal, avec des épisodes plus lents ou moins engageants. Cette variation a été critiquée, surtout dans les saisons ultérieures.
Les transitions entre les registres comiques et dramatiques ne sont pas toujours bien reçues. Certains regrettent le ton léger des premières saisons, trouvant les dernières trop sombres. Curieusement, certains regrettent l'humour des débuts tandis que d'autres préfèrent la noirceur de la fin.
L'humour peut parfois être jugé trop facile ou répétitif, manquant de subtilité pour maintenir un intérêt constant. Les jeux de mots et le langage peuvent aussi sembler pédants ou trop ciblés pour certains.
Je peux comprendre ces points de vue, d'autant plus que le format compact des épisodes n'aide pas toujours à s'immerger. Mais c'est justement là que réside le tour de force de Kaamelott : avoir réussi à répondre à une contrainte éditoriale si complexe. On peut tous admettre au moins cela.
Cependant, ce n'est pas seulement pour cela que j'adore Kaamelott. Cette série m'a accompagné à plusieurs étapes de ma vie et je l'ai revue au moins cinq fois sans jamais m'en lasser. Voici pourquoi :
Alexandre Astier est salué pour ses scénarios intelligents et finement écrits, alliant humour et profondeur dramatique. La série évolue remarquablement, passant du format court humoristique à une intrigue plus sombre et complexe.
Les personnages sont devenus emblématiques, grâce à des dialogues savoureux et des interprétations convaincantes d'acteurs talentueux comme François Rollin, Alain Chabat et Antoine de Caunes.
La série ne se contente pas de rester dans la comédie simple. Elle prend des risques en introduisant des éléments dramatiques et en approfondissant ses personnages et ses intrigues, enrichissant ainsi l'expérience des spectateurs.
Et surtout, PERCEVAL ! Que ce soit pour l'humour ou pour son côté très touchant, il est peut-être l'un de mes personnages préférés toutes œuvres confondues.
Je suis donc certain que l'on peut qualifier cette série de culte. Elle est unique et continuera de vivre dans le cœur de ses fans. Je comprends aussi ceux qui ont du mal avec cette série et les invite à persévérer. Pour finir sur une note positive, je pense que nous serons tous d'accord pour dire que le générique fait partie des pires de tous les temps. Voilà quelque chose de rassembleur : enchaîner quelques épisodes avec ce son ultra répétitif pourrait bien vous griller quelques neurones !