Nous continuons dans la droite lignée du précédent anime Kaiji. Je recommanderai la lecture des cinq premiers paragraphes de ma critique de la première saison, je n'ai rien à ôter ou ajouter.
Kaiji est réellement l'anti-Akagi par excellence. Bien qu'astucieux, sa volonté vacille souvent, il est faillible à un point où l'on a presque envie de détourner le regard de sa déroute quasi perpétuelle. Mais on ne peut pas.
Touchant le fond après avoir manqué d'atteindre des sommets suite à sa confrontation finale de la dernière saison, Kaiji finit comme travailleur forcé pour la redoutable Teiai, détentrice de sa dette. Mais qui touche le fond ne peut plus qu'améliorer sa situation. Ce sera l'occasion ici pour lui de participer à deux nouveaux jeux au cours de cet anime : une partie de dé et un jeu de pachinko.
Confiant - à juste titre - quant aux délices d'ingéniosité qui nous seraient livrés lors de la partie de dés, je demeurai dubitatif quant au pachinko. Pour les non-initiés (dont j'étais), il s'agit d'une machine de jeu semblable à un flipper où seul le hasard détermine votre félicitée. Un machine à sou japonaise avec des billes au lieu des trois «7». Et pourtant. Que j'ai pu avoir tort de douter.
Pas une seconde d'ennui n'est permise. Les hauts et les bas se succèdent à une vitesse hallucinante et le narrateur - différent du précédent anime mais tout aussi enthousiaste si ce n'est plus encore - ne vous accordera aucun repos. On frise souvent la félicitée pour se morfondre presque aussitôt dans le plus parfait désespoir. Il faut avoir le cœur bien accroché pour s'infliger un si délicieux supplice. On souffre avec Kaiji et on se réjouit avec lui.
Mais les réjouissances sont toujours de courte durée.
J'ai réellement le sentiment que l'intensité - déjà démentielle dans la première saison - a franchi un cran. Moi de même, puisque je lui ai donné un point supplémentaire à la notation (Le 10 ne vaut que pour les fictions légendaires). Et contrairement au précédent anime, aucune parenthèse douteuse susceptible de ralentir l'intrigue ne vient ternir le tableau. Plus on avance, plus la descente en enfer se fait vertigineuse.
Cette fois, Kaiji sera épaulé de deux alliés précieux dont un ancien adversaire. Mais jusqu'au bout, on doutera qu'ils puissent ébranler la Teiai. Et le doute cette fois est peut-être fondé. Cette série nous habitue tellement aux déconvenues perpétuelles et successives que l'espoir n'est plus permis.
À voir pour parachever le visionnage de la saison précédente et passer un excellent moment. Rendez-vous préalable chez le cardiologue recommandé.