Le nekketsu qui ne se prend pas au sérieux
La quête de revanche d'une jeune fille rebelle se battant a l'aide d'un ciseau géant dans un monde où les gens tirent leurs pouvoirs des vêtements qu'ils portent... A première vue on pourrait rester sceptique. Puis en faisant quelques petites recherches on découvre que le studio Trigger, qui s'occupe de cet anime, est composé des anciens membres du staff de Gainax s'étant occupé de Gurren Lagann... Si comme pour moi
l'évocation de ce nom vous décroche un sourire, foncez chercher du popcorn et un slip de rechange. Si ce n'est pas le cas prenez en un quand même on ne sait jamais.
L'anime est très nerveux et ce dès les premiers épisodes. Je m'attendais à ce qu'il ne dure que 13 épisodes (j'ai commencé a le regarder quand il n'y avais que 4 épisodes de sortis) au vu de la vitesse a laquelle le scénario avançait.D'un côté c'est sympa parce qu'on est jamais dans l'attente de l'action, de l'autre on sent que l'anime commence a perdre du souffle rapidement, à force de nous en mettre plein les yeux on finit par s'habituer et la routine s'installe. Et quand on pensait voir venir la fin, l'anime nous fait un volte-face (OBJECTION!) et repart de plus belle dans un deuxième arc qui va encore plus loin dans la démesure. La fin est quand a elle assez modeste, elle ne m'aura pas laissé le même goût amer que Gurren Lagann et est rapidement oubliée. Ce n'est pas vraiment décevant mais ça reste dommage.
Venons en au scénario! Le speech de départ ne nous vend pas du rêve de ce côté là, on ne s'attend donc pas à l'équivalent de Code Geass ou Death Note. L'intrigue n'est en effet la plus originale qui soit, mais on aura quand même le droit à des rebondissements intéressants et ça se laisse regarder sans problème.
Les personnages sont quand à eux un des points forts de la série. Je n'irai pas jusqu'a dire qu'ils ont chacun une psychologie complexe, mais ils restent néanmoins assez originaux et très attachants (mention spéciale à Gamagori!). L'identité des personnages principaux est accentuée par des thèmes musicaux qui leur sont propres (les thèmes évoquent le caractère du personnage/une idée qui se dégage de lui, le thème de Satsuki par exemple, évoque son côté dominateur/hautain).
Les musiques de Kill la Kill, puisque j'en parle sont de très bonnes qualités. Si l'ost vous semble familière c'est normal!Il s'agit du travail d'Hiroyuki Sawano, qui a également composé les musiques de Guilty Crown, L'attaque des Titans et plus récemment Aldnoah Zero. Autant vous dire que quand il faut sortir de l'épique et faire monter l'adrénaline il sait y faire!
Pour finir, on va parler de ce qui est pour moi LE point fort de Kill la Kill : son ambiance. On a le droit à des conflits entre des terroristes nudistes et un lycée où les battles royales sont pratiques courantes, des scènes sur le pouvoir de l'amitié parodiée à l'extreme. Beaucoup d'humour donc, mais aussi et surtout des combats absolument épiques. Tout est dans la démesure. On aura bien évidemment le droit à du fan service, le contraire aurait été étonnant venant de la part d'anciens de chez Gainax (Si vous ne connaissez pas le studio,
recherchez "Gainax Bounce" sur Google), mais ça ne dérange pas tellement au vu du ton pris par l'animé. Kill la Kill ne se prend vraiment pas au sérieux et c'est ce qui fait sa force. Je me rappele très bien les semaines où j'attendais impatiemment le prochain épisode, le sourire aux lèvres pendant 25 minutes, à rire devant les scènes completements absurdes et frissonner devant les combats dantesques. Chaque épisode (bon ok, pas tous mais presque) était un pur moment de plaisir.
Je précise au passage que cette critique est évidemment subjective, il est probables que certains n'apprécierons son côté démesuré. Cependant il serait dommage de passer à côté de Kill la Kill sans l'avoir "essayé".
Pour résumer, avec sa première grosse production, le studio Trigger nous envoie du lourd, du très lourd, on a le droit à un travail d'excellente qualité. Il va falloir garder un oeil sur ce studio car on a peut être trouvé une poule aux oeufs d'or.
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