Critique de Kurau Phantom Memory par MSX
Y'a un côté vraiment old school dans la réa, mais l'histoire est actuellement assez sympas.
Par
le 18 avr. 2014
Le hasard de la navigation sur la toile a pour réputation de nous mener la plupart du temps dans des plans bien foireux, qui transpirent le mauvais goût et l'arnaque. Ma rencontre avec Kurau s'est pourtant effectuée dans ces circonstances qui, avec le recul, tiennent véritablement du miracle, et c'est un athée accompli qui vous parle.
A mon grand malheur, cette série que je chérie particulièrement est parfaitement méconnue. Les quelques amis à qui j'ai tenté de communiquer mon amour pour cette historie douce/amer n'ont que très rarement dépassé le premier épisode. Pourtant, sur le papier, nous avons affaire à quelque chose de tout à fait vendable : une série policière de science-fiction mettant en scène un personnage principal armé de supers pouvoirs et menant une vie de mercenaire solitaire. Dis comme ça, c'est quasiment un cliché type shonen.
Reformulons : un drama de science-fiction mettant en scène une femme disposant de pouvoirs surhumains et menant une vie de mercenaire dépressive dont la solitude va être rompue par l'apparition éternellement attendue d'un être cher. Ah, maintenant ça sonne comme une bête histoire d'amour fantastique à peine plus excitante que le plus consensuel des shojo.
Reformulons : un drama policier de science-fiction relatant l'histoire d'une femme traquée et prête à tout pour sauver sa "petite soeur" d'un monde qui refuse tout simplement leur existence.
En vérité, tous ces résumés de quelques lignes sont aussi vrais les uns que les autres. L'action de Kurau Phantom Memory n'est pas spécialement originale. Son traitement quant à lui, notamment grâce au travail effectué sur les personnages, transpire l'humanisme. Chaque nouvel élément narratif, chaque principe logique appliqué à cet univers de SF, n'ont pas pour ambition de nourrir une fable épique, ni même un divertissement grisant fondé sur une maîtrise absolue du twist, mais un attachement quasi-instinctif pour ce qui présente un soupçon de vulnérabilité. Les personnages principaux et secondaires, féminins/masculins, masculins/féminins, féminins et masculins de Kurau Phantom Memory, ont tous des forces et des faiblesses humaines, cohérentes et indépassables. Ce sont des battants, handicapés simplement par la vie et non par des scénaristes arbitraires et cruels.
Je me sens incapable de parler correctement de cette série tant elle me bouleverse dans mon petit corps et mon esprit étriqué. Pourtant j'ai envie que vous lui donniez sa chance. Donc je vous le demande en toute simplicité.
S'il vous plaît, regardez Kurau.
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Créée
le 14 mars 2013
Modifiée
le 14 mars 2013
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9 j'aime
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