Gros capital sympathie pour cette série. J'ai regardé les films tellement de fois que je pourrais presque vous dire ce qu'il se passe à la 43ème minute de l'Arme Fatale 3 ou vous dire qui est crédité à la 23ème ligne du générique de l'Arme Fatale 1. Il faut le dire, j'avais une grosse appréhension lorsque j'ai appris que cette saga mythique, qui a réinventé le buddy movie, serait adaptée en série.
Et bien au final, tout fonctionne. Le créateur sait exactement où mener sa série totalement décomplexée en proposant un format court (25 min) et une enquête différente par épisode, si bien que tout se regarde très facilement. Les personnages sont très bien développés, et les acteurs succédant à Mel Gibson et Danny Glover assurent le taf.
Au début, on peut tiquer en voyant Damon Wayans (Michael Kyle dans Ma famille d'abord) reprendre le rôle de Roger Murtaugh, mais finalement, ça se tient. C'est un grand plaisir de le revoir sur nos écrans, après une longue absence. Mais la grande surprise reste Clayne Crawford, parfaitement inconnu pour ma part. Il campe parfaitement Martin Riggs et fait honneur à la saga.
Le créateur a aussi la lumineuse idée de disséminer par ci par là des références subtiles aux films (jusqu'à la typographie du générique !), sans faire son gros bourrin pour satisfaire les fans boys. Il a aussi l'avantage d'une grande liberté de mouvements pour creuser ses personnages : c'est pourquoi les scènes hors action ne sont jamais gratuites, mais permettent au contraire de développer la psychologie et la vie privée de Riggs, Murtaugh, et des personnages qui les entourent (collègues ou famille). On aura ainsi pas mal de détails sur la carrière militaire de Riggs, sur le décès de sa femme, etc...
Bref, sans forcément être une grande série (les épisodes sont calqués sur le même modèle), Lethal Weapon propose toujours quelque chose de divertissant. L'essentiel n'est pas à chercher du côté des enquêtes, qui servent souvent de prétexte et dont les intérêts sont parfois limités, mais plutôt du côté des personnages, attachants, qui nous rappellent avec nostalgie les buddy movies des années 80/90.