Le combat final à proprement parler est une surenchère de pouvoirs spéciaux qui semblent sortir de nulle part, tandis que l’intérêt des premières saisons était au contraire d’introduire de manière graduelle et méticuleuse les divers pouvoirs des titans pour que le spectateur (et les personnages) puisse les étudier. Ce combat, extrêmement long, est si abracadabrantesque et peu crédible qu’on peut vraiment avoir hâte qu’il finisse pour voir le dénouement en lui-même.
Ce dernier, sans être très original, n’est toutefois pas insatisfaisant, et contient quelques idées intéressantes dans la relation d’Eren et Mikasa, mais aussi (de manière plus inattendue) de Mikasa et Ymir.
Mais en dehors d’Eren, de Mikasa et de Sieg, cette fin de série semble réduire tous les personnages à une forme d’insignifiance. Ils ne font rien de mémorable. Cette remarque s’étend même à Rivaille, rendu inutile pour la totalité de la fin de la série, et dont le dernier fait d’arme est presque ridicule.
Eliminer avec un air ultra-déterminé un Sieg qui n’avait déjà pas osé tuer deux fois dans le passé, et qui cette fois s’offre manifestement volontairement en victime.
C’est également le cas d’Armin, qui avait été introduit comme un génie théorique près à faire d’immenses sacrifices, et qui n’accomplit aucun exploit théorique ni héroïque, sa seule action d’éclat résidant dans son dialogue avec Sieg, un dialogue du reste bien trop court du fait de sa portée pour l’intrigue et de son intérêt presque philosophique.