Après nous avoir proposé leur version d'Urgences (la brillante Hippocrate et son urgence de l'instant retranscrite à merveille, ma critique juste ici https://www.senscritique.com/serie/Hippocrate/critique/183144374 )
et après avoir adapté rien de moins que La Guerre des Mondes, les créations originales Canal + continuent sur leur ambitieuse lancée avec L'Effondrement que l'on pourrait aisément voir comme notre Black Mirror à nous.
Exit les nouvelles technologies et les mises en scènes léchées, cèdant ici leur place à des plans séquences misant sur l'uppercut. Le Collectif Parasites dépeint ici un effondrement sociétal qui fait froid dans le dos dans des épisodes serrés (20 minutes) pour une tension maximum et un tableau noir d'une âme humaine rongée par la survie.
Ambitieuse dans ce qu'elle illustre en seulement 8 épisodes (pour une durée totale de 2h40 montre en main) , la série s'entend montrer cet effondrement sur plusieurs catégories sociales, dans différents paysages et avec des notes plus lumineuses (ce qui offre des épisodes plus inégaux mais toujours aussi efficaces).
La proposition des Parasites a ainsi en commun avec son cousin britannique celui de nous dépeindre le miroir noir d'un futur dans lequel l'humain se révélera purement broyé. Hanté par sa survie ou bien broyé par celle des autres, L'Effondrement fait sans technologies et en bien plus court une démonstration forte et un constat amer , malheureusement actuel d'une société bercée dans ses illusions, dont le réveil brutal a le goût d'un uppercut, nommé Effondrement.
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