Tout d'abord, une courte prière en trois points : « Au nom de la paire (de c…), du fils (de p…) et du simple d'esprit, ah merde ! ».
Absence d'obscénités choquantes (manque de la paire [de c…])
Cette série ne reprend pas les obscénités marquantes qui caractérisaient le film original de 1973. En cherchant à rendre celle-ci plus accessible à un large public, les créateurs ont peut-être perdu une partie de l'essence provocatrice qui faisait la force du film. Cependant, il faut noter que la série a tout de même réussi à créer une atmosphère intense et inquiétante par d'autres moyens, notamment grâce à des scènes fortes en émotions et en tension.
Les restrictions imposées par la censure télévisuelle ont limité la créativité des scénaristes dans ce domaine. Néanmoins, la série a su compenser cette absence par d'autres éléments horrifiques, comme des scènes d'exorcisme intenses, des meurtres rituels, et des images choquantes (par exemple, le mille-pattes dans la gorge).
Saison 1 - Le personnage de Henry Rance (le simple d'esprit)
La représentation du personnage de Henry Rance manque parfois de cohérence, notamment dans sa réaction face aux situations stressantes. Compte tenu de son état de santé mentale supposé fragile, il serait plus logique qu'il montre des signes de confusion ou de difficulté à gérer le stress lors des moments critiques, comme la dispute au début de l'épisode 6 ou la disparition de Casey.
La perte de conscience de Henry juste avant l'attaque de Casey dans le métro semble avoir été provoquée pour ajouter une tension supplémentaire. Cependant, cet événement paraît artificiel et ne contribue pas nécessairement à la crédibilité du personnage ou à la cohérence de l'intrigue.
Il est possible que les scénaristes aient utilisé Henry comme un outil narratif pour servir certains aspects de l'intrigue, parfois au détriment de la vraisemblance psychologique du personnage. Cette approche nuit à la qualité globale de la série en créant des incohérences dans le développement des personnages.
Saison 2 - L'imprégnation démoniaque (le fils [de p…])
La saison 2 se démarque, selon moi, par la perspective prise. Elle nous offre la possibilité de nous mettre à la place du possédé. Nous entrons dans ses visions. Nous percevons les mensonges, les illusions, les confusions répandus par le démon à travers Andrew et, dans une moindre mesure, Tomas, afin de les manipuler et de les assujettir.
À l’image du spectateur (Grace est vue comme une enfant placée lors des premiers épisodes de la 2e saison) leurré par les scénaristes, le possédé est dupé par le démon.
Cette approche permet de mieux comprendre les luttes internes et les défis auxquels les possédés sont confrontés.
[Ah merde !] J'aurais aimé pouvoir suivre une 3e saison. Je reste globalement satisfait par cette série.