L'homme qui tenait toute une série sur ses épaules
Il est vachement intéressant de voir les travaux des Monty Python en solo. On voit alors que ce qui faisait le génie de la troupe était la réunion d'un tas de personnalités et d'humours totalement différents, qui a donné lieu à un cocktail explosif. Cocktail qu'on a appelé "humour anglais" ou "Monty pythonien" faute de mieux, même si c'est un terme évidemment fourre-tout, utilisé à toute les sauces possibles dès qu'on voit la gueule d'un membre du groupe.
Pourtant ici, John Cleese renonce à tout humour absurde, à tout non-sens, à tout délire surréaliste. Bref, il renonce à 80% de la recette Monty Python, bien sciemment, et nous livre ce qu'il sait faire le mieux : des scénettes de théâtres, basées sur les personnages, le texte et surtout, surtout, les innombrables quiproquos qui vont croissants au fur et à mesure des épisodes, presque du vaudeville français !
Moins percutant, les épisodes mettent souvent du temps à démarrer, peu de personnages sont finalement intéressants, Manuel l'espagnol qui ne sait pas parler anglais est un peu amusant au début, mais devient vite lourd, bref, la série pouvait facilement devenir tiédasse, vraiment, si ce n'était pour un tout petit détail de rien du tout...
Putain ! John...
JE T'AIME !