C’est en septembre 1975, soit près d’un an après la fin du Monty Python’s Flying Circus, que la première saison de Fawlty Towers (L’Hôtel en folie en version française) débarque sur les écrans de la BBC Two. La seconde saison quant à elle, sera diffusée en 1979. Créé par John Cleese (ex-Monty Python) et sa femme de l’époque, Connie Booth, la série est devenue culte dans les pays anglo-saxons.
L’origine de la série remonte, selon la légende, à 1971. A cette époque, la troupe des Monty Python connait un succès énorme. Pour les besoins d’un tournage, les cinq anglais et l’américain séjournèrent dans un petit hôtel de province, dans la ville de Torquay. Le propriétaire des lieux, un personnage caractériel et grossier servit de modèle à ce qui deviendra le personnage central de la série, interprété par John Cleese. A l’exception de Cleese, les membres de la troupe quittèrent un à un l’hôtel, lui décida de rester, fasciné par les manières et le comportement du gérant.
Fawlty Towers nous montre donc la vie quotidienne de Basil Fawlty, propriétaire d’un petit hôtel de Torquay, ainsi qu’une petite collection de personnages : la femme de Basil, Sybil, mais aussi Polly la femme de chambre, et Manuel, l’employé plus ou moins polyvalent espagnol, dont la maitrise de la langue anglaise est pour le moins chaotique. A cette petite troupe s’ajoute d’autres personnages, séjournant de façon quasi-permanente dans l’hôtel : deux petites vieilles inséparables, ainsi qu’un major de l’armée retraité.
Si l’esprit des Monty Python est bien présent dans la série, le spectateur assiste avant tout à un one-man show de John Cleese, qui accumule pitreries, humour burlesque, comique de situation et une bonne pointe d’humour noir. Basil passe son temps à critiquer sa clientèle, qu’il aimerait être plus classe. Complètement réac’, le personnage de John Cleese est débordé par une évolution des mœurs qu’il ne comprend pas. Mais aussi par une ouverture de l’Angleterre sur l’Europe, alors que les souvenirs de la seconde guerre mondiale sont encore bien présents dans son esprit (voir le sixième épisode de la série, « The Germans », qui contient ce qui reste pour moi une des scènes les plus drôles de tout les temps).
Bien entendu, il faut voir les épisodes en version originale, la langue anglaise elle-même est à l’origine de nombreuses blagues et scènes comiques, notamment lors des échanges entre Basil et Manuel. Fawlty Towers est une véritable pépite d’humour anglais, et si tout ce que je viens de dire ne vous donne pas envie, je conclurais en ajoutant que la série à été élue par le British Film Institute « meilleur programme de la télévision britannique du XXème siècle ».
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