Vu version en 2 parties de 55 minutes environ. (17 octobre 2017)
Documentaire avec commentaire réflexif sur le rapport au filmé, un peu redondant parfois mais d'une honnêteté irréprochable et avec un double temps de jeu, entre le souvenir de l'émotion au moment du tournage et celui de la réflexion du montage, mis en champ-contre-champ en quelque sorte.
Une première demie-heure où le dépaysement se fait à tous les niveaux. Et une dernière heure magique dans un lieu clos voué à la danse (une danse du Sud sacrée). À couper le souffle (divin) au propre comme au figuré.
Sans stratégie ou presque, le dépaysement mental est suivi par une sorte d'accord universel avec ce qui dépasse la barrière culturelle, fût-elle la plus infranchissable (mais nous sommes hommes après tout et il y a toujours du commun), et cette extase est donnée par la danse, dont on sent la fascination qu'elle produit et qui nous est transmise comme jamais, la transmission faisant partie de la séquence à plein droit et ajoutant encore à la sidération. Temps suspendu. Des siècles et des siècles passent de leurs yeux, de leurs bras, de leurs pieds, de leur corps de danseuses à nos yeux. Présent divin, le cinéma.
Vu les sept épisodes juillet 2020