(Note qui concerne la première salve de 13 épisodes selon le découpage Netflix, sachant que la première saison dans son intégralité en comporte à l'origine 15).
A ce stade, la hype autour de cette série espagnole me semble très exagérée.
Certes, "La casa de papel" comporte pas mal de bonnes idées : visuellement, à l'image des combinaisons rouges des malfaiteurs ornées d'un masque de Salvador Dali grimaçant ; scénaristiquement, avec ce concept de faire durer un braquage pendant une dizaine de jours, mais également certains rebondissement bien trouvés.
Mais de mon point de vue, ça reste quand même assez con comme série.
A la limite, opter pour une tonalité qui se moque de toute vraisemblance, un peu second degré, avec des amourettes improbables, pourquoi pas après tout.
Mais les situations de faux suspense qui se multiplient, ça ne passe vraiment pas, ça fait série américaine bas de gamme, ou telenovelas pour adolescentes et ménagères.
A chaque fois on nous laisse miroiter un truc bien trash (tuer un personnage, le plus souvent), et systématiquement ça n'arrive pas à cause d'un truc tombé du ciel (deux fois quand même rien que pour l'épisode 13, avec la tasse empoisonnée de mamie et l'exécution avortée d'Arturo par Helsinki).
Après si on parvient à faire abstraction de ce genre de procédés narratifs (apparemment beaucoup y arrivent très bien), la série reste regardable grâce à un certain rythme et à quelques comédiens inspirés, tels que Alvaro Morte (alias le Professeur), la basque Itziar Ituño (la fliquette MILF alias Raquel) ou encore Enrique Arce dans le rôle d'Arturo (qui cabotine grave mais avec une gueule pareille ça passe sans problème).
Il y a également une dimension exotique assez plaisante à regarder un show espagnol, donc encore une fois "La casa de papel" reste un divertissement vaguement correct, mais pas davantage, même l'aspect soi-disant addictif ne m'a pas frappé.