« La profession » se plaint que les gens ne vont plus au cinéma, ou bien qu'ils préfèrent les séries US. Ce n'est pas en accusant "l'autre" qu'elle va avoir la chance de progresser. Le jour où les « professionnels de la profession » s'interrogeront sérieusement sur le pourquoi du comment, alors ils auront fait un pas vers le progrès.
Donc, l'on nous présentait La dernière vague comme une série fantastique, peut-être aussi un peu SF, avec le synopsis suivant : « À Brizan, paisible station balnéaire des Landes, tout bascule avec l'arrivée de la première vague qui, tel un tsunami, va provoquer la disparition de surfeurs et bouleverser la vie intime des habitants. » Alléchant.
Franchement, ça aurait pu être bien, l'idée de départ était très bonne. Sauf que voilà, elle a été mal exploitée. Tout du long des six épisodes, on reste dans le gnan-gnan sans génie des paresseux. L'idée n'a accouché que d'elle-même. Rien n'a suivi : réalisation sans génie, situations humaines à la psychologie rudimentaire, un casting avec des têtes vues et revues (encore que le problème n'est pas vraiment là, car si les acteurs et les actrices en question sont bons et bien dirigés, ils peuvent par leur prestation arriver à faire oublier leur patronyme à la ville) ; ici, certains d'entre eux étaient franchement mauvais, comme Guillaume Cramoisan, ou Odile Vuillemin, que j'ai trouvée ridicule tant elle surjouait son rôle de paumée. À leur place, je n'accepterais plus jamais de travailler sous la direction d'un réalisateur qui fait si peu cas des acteurs(trices) qu'il dirige.
La dernière vague, c'est quoi ? Une fable fantastique ? Un manifeste écologique ? De la science-fiction ? Un peu tout ça ? Ça serait plutôt un genre de fourre-tout audiovisuel qui manque sa cible, et où l'ensemble part dans tous les sens et laisse les questions soulevées en surface. Saupoudrée d'un soupçon d'Abyss, d'un clin d’œil à la nouvelle : Mauvaise herbe, de Stephen King, assaisonnée de disparitions mystérieuses rappelant Lost, les disparus, La dernière vague, comme en cuisine, laisse en bouche le goût d'un plat raté. Vraiment dommage.