La Diva naufragée par prismes

Une série très bien réalisée plutôt plaisante et qui traite son sujet de façon plutôt sympa malgré les défauts mêmes du choix de base.

La série est signalée a juste titre comme traitant de violences faites aux enfants, c'est particulièrement le cas dans le premier épisode ou ça pourrait être assez difficile pour les personnes sensibles.

Pour situer le genre de la série, on est dans une comédie aux situations improbable avec un personnage central un peu décalé avec son fort accent des îles et sa personnalité franche et volontaire.

Mais tout n'est pas rose et elle devra affronter une menace de son passé, le père de son ami d'enfance, un homme horrible et violent qui verra en elle et en son retour médiatisé un moyen de retrouver son fils dont il pense qu'il voudra la voir.

C'est donc pas une série sans conflictualité il y a des violences assez terribles.

Le thème général est le monde de l'industrie de la musique et des idol, le rêve d'ado de l'héroïne Seo Mok-ha de devenir comme son idole qu'elle retrouvera 15 ans après avoir vécu seule sure une ile déserte sans avoir eu l'occasion de grandir et qui entamera un périple dans ce milieu de la musique.

On suivra donc cette aventure centrée sur des personnages attachants et chaleureux qui font face aux intérêts financiers des uns et à la possessivité d'un père qui ne supporte pas l'humiliation d'avoir perdu sa famille et qui sera une menace mortelle.

Mais bien sûr l'adversité ne sera pas de taille.

La série joue beaucoup sur les clichés qu'on trouve souvent dans les série coréennes, c'est pas des plus intéressant mais ça passe dans ce genre de comédie. Le tout reste plutôt manichéen.

Pour la suite des avis et analyses dispensables a voir plutôt après avoir vu la série.

La musique est très présente et la série n'esquive pas l'occasion de la mettre en scène avec des morceaux assez convaincants. Park Eun-Bin, l'actrice, chante elle même et fait le taff, vraisemblablement avec un peu d'aide de la technique mais je n'ai pas trouvé d'info fiable.

Le choix de devenir une star ?

Ici c'est un point que j'aimerai aborder en particulier. Si on trouve des bons sentiments et qu'on a de l'empathie pour les fans qui sont gaga devant leur idoles et sont ravis de les voir.

On aura aucune remise en question de cette exploitation outrancière des sentiments des gamins pour raisons financières.

L’idolâtrie c'est un danger pour l'émancipation et l'autodétermination et ça sert le profit d'une élite qui exploite aussi les artistes de façon assez moche, et pas que ceux qui réussissent. Ce milieu est toxique.

La façon de représenter les star dans la série correspond plus a des clichés de série trop idéalisés qu'à la réalité et c'est un peu dommage je trouve.

Bien sûr ça n'est pas l'optique de la série qui veut faire rêver et s’embarrasse pas de tenir un propos de ces dérives.

Cette série à le mérite d'avoir un personnage qui va un peu a contre courant de tout ça mais ça reste quand même un peu dommage.

Les violences.

Le choix de faire du "grand méchant" de l'histoire le père de la famille est un choix appréciable sur plusieurs points.

Déjà on évite la caricature du "psychopathe" ou du tueur en série qui arrive complètement gratuitement dans l'intrigue qu'apporte rien au récit et qui en plus est un cliché psychophobe qui nuit aux représentations des troubles psy dans la société.

On rend aussi compte que les violences viennent généralement de la famille et des proches.

Si le cas du père de la série est assez extrême et fantaisiste au vu de sa constance et de sa détermination (son côté implacable), il reste plutôt réaliste par ailleurs. Les gens qui ne tolèrent pas l'atteinte à leur réputation ou à leur vision du monde c'est courant dans les psychologies autoritaires.

En plus il est flic ce qui est encore une fois plutôt cohérent avec ce genre de personnalité.

On sent même dans la réalisation et c'est même exprimé clairement pour un autre personnage qu'il y a des facteurs qui déterminent ce genre de comportements et que ça peut arriver a tout le monde.

Les représentations dans la série.

Ici circulez ya rien a voir. Aucune inclusivité c'est triste, en général c'est plutôt facile de faire cet effort dans le monde du spectacle même en Corée.

Il y a une grossophobie crasse qui sort de nul part aussi a un moment c'est pénible.