Autour du jugement d'une affaire pénale qui nécessite de réunir un jury divers et varié, Yukihiro Morigaki dépeint une société japonaise contemporaine encore très marquée par le patriarcat et les traditions. Le jury est composé d'hommes et de femmes, de l'étudiant au retraité, de la femme au foyer avec enfants en bas âge à l’employée de bureau travailleuse mais sans enfant, jusqu'à la jeune juge qui souhaitent concilier carrière et maternité. Le jugement sur l'affaire devient rapidement un jugement sur la condition des femmes et sur les injections aliénantes de la société en général.
Difficile avec notre regard de français de ne pas trouver certaines scènes vraiment caricaturales et on peut se demander si la série force le trait ou non. Après un démarrage très fort sur l’aspect sociétal, la série dérive peu à peu vers un drame plus personnel qui n’apporte pas grand-chose de plus. Dommage, car La Maison de la rue en pente évite ainsi toute confrontation ou résistance au système. La série se regarde avec plaisir grâce à une réalisation soignée, notamment au niveau de la photographie, un casting équilibré et de bonnes performances d’acteurs.