« La mélancolie de Haruhi Suzumiya » est une comédie centrée sur le personnage du même nom, une lycéenne énergique, sans gêne et ayant surtout la particularité d'être capable de modifier le monde qui l'entoure sans en avoir conscience. La série fait une petite synthèse du « mouvement » otaku (cosplay, combats spatiaux, surnaturel...) et se moque régulièrement de l'ecchi et du fanservice.
Pour ma part, j'ai découvert la première saison – d'une série qu'on m'a d'ailleurs vendue comme étant excellente et totalement barrée – sous son format de diffusion d'origine, c'est-à-dire : dans le désordre... les auteurs ayant apparemment cru bon de chambouler le déroulement de la série dès le premier épisode. S'il est toujours possible de suivre l'action sans trop de problèmes, l'intérêt d'un tel procédé reste franchement discutable. Je me suis ensuite forcé à attaquer puis à finir la deuxième saison.
Selon moi, il ne s'agit pas d'une mauvaise série mais d'une série très moyenne. Si la personnalité d'Haruhi est plutôt rafraîchissante au début, elle se révèle surtout complètement figée par la suite. La qualité du dessin et de l'animation n'est pas suffisante pour éclipser ces défauts. Le monde entier tourne autour d'Haruhi, et à partir du moment où le personnage n'est pas intéressant, il n'y a plus grand chose à se mettre sous la dent : l'action est ordinaire, peu intéressante, et les gags ne sont finalement pas si drôles que ça. Les pensées sarcastiques de Kyon finissent par devenir insipides, Mikuru devient très rapidement agaçante, et Koizumi et Yuki ne cassent pas des briques.
Si ça se trouve, la série est très bien et c'est tout simplement moi qui commence à faire un rejet pur et simple du Shōnen ? Allez savoir. En tout cas, j'ai rarement éprouvé autant d'ennui (le mot est faible) devant une comédie. Les huit épisodes identiques et inutiles – qui auraient pu tenir en un seul – n'ont pas arrangé les choses.