Attention, révolution dans le monde des scénaristes belges. "La Trêve" va chambouler l’idée que vous avez des séries télé made in Wallonie. Une histoire belge, des acteurs du cru, une réalisation digne du grand cinéma. C’est la première fois que l’on peut voir une série francophone aussi exigeante, haletante et profondément noire, entièrement réalisée en Ardenne.
Il y a quelques années, trois jeunes scénaristes bruxellois rêvaient de créer une série de grande envergure. Dans la même veine que "True Detective" ou "Broadchurch". Avec leur projet en béton, ils ont décroché l’appel à projet lancé par la RTBF et le Centre du cinéma.
L'intrigue
Dès le départ, l’intrigue de "La Trêve" (le meurtre d’un jeune footballeur et ses ramifications dans la région) réussit à vous happer de bout en bout, jusqu'au dernier épisode. Comme dans les meilleures séries internationales, tous les ingrédients sont réunis: des prises de vues qui magnifient la Semois, cette rivière qui rejette des corps noyés, une formidable galerie de personnages tout aussi inquiétants que complexes, voire patibulaires, un rythme soutenu qui ne vous laisse aucun répit et une vraie énergie qui démontre qu'en Belgique aussi, on peut créer de telles pépites. Pari tenu par les trois scénaristes belges, Stéphane Bergmans, Benjamin d'Aoust et Matthieu Donck : "La Trêve" marquera un tournant dans l'histoire de la télé belge. En prime, on sourit des accents piquants des protagonistes, plus vrais que nature et plus dark que dark.
PS : J'ai rencontré dans le cadre de mon travail journalistique les scénaristes de La Trêve et le showruner, Matthieu Donck. Cette interview est publiée sur le site de Proximus TV.