La Vie secrète d'une ado ordinaire, c’est un peu comme si tu prenais tous les clichés possibles sur l’adolescence, tu les mettais dans un mixeur, et tu appuyais sur le bouton "drame excessif". Ce qui en sort ? Une série où chaque conversation est aussi profonde qu’une flaque d’eau et où les personnages semblent prendre un plaisir presque sadique à parler de rien, mais en le faisant avec la gravité d’un discours de prix Nobel.
L’intrigue commence avec Amy, une ado "ordinaire" qui découvre qu’elle est enceinte après un "accident" lors d’un camp d’été. Jusque-là, on se dit : "OK, un sujet sérieux, ça peut être intéressant". Sauf que La Vie secrète d'une ado ordinaire choisit de traiter la grossesse adolescente et ses répercussions avec autant de finesse qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine. Tous les personnages semblent coincés dans une boucle infinie de discussions pseudo-morales, où chaque phrase semble durer trois plombes, comme s'ils essayaient désespérément de remplir le quota de dialogues de l’épisode.
La série semble vouloir nous plonger dans les tourments de l’adolescence, mais au lieu de ça, elle nous noie sous une avalanche de dialogues qui tournent en rond et de décisions ridicules prises par des personnages aussi profonds que des figurines de cire. Amy, la protagoniste, est censée être l’héroïne à laquelle on s’attache, mais son absence totale de personnalité et sa propension à se laisser porter par le courant (et par les autres personnages) te donnent juste envie de la secouer et de lui dire : "Réveille-toi !"
Les autres personnages ne sont pas en reste : entre Ben, le petit ami collant avec un regard de chiot perdu, et Ricky, le "bad boy" qui semble avoir pris des cours d’émotion dans un tutoriel YouTube, tu te retrouves vite à prier pour un miracle scénaristique... qui n’arrive jamais. Chaque personnage est une caricature ambulante, et les relations entre eux sont aussi crédibles qu’un épisode de Les Feux de l’amour à 3 heures du matin.
Visuellement, la série n’a rien de remarquable. C’est du format télé classique, sans éclat ni originalité. Les scènes de lycée ressemblent à une version aseptisée de ce qu’un adulte de 40 ans imagine que les ados vivent, et même les moments de drame les plus "intenses" sont filmés avec autant de passion qu’un manuel d’utilisation pour un grille-pain.
Le vrai problème de La Vie secrète d'une ado ordinaire, c’est son manque total de subtilité. La série veut te faire croire qu’elle aborde des sujets de société importants, mais elle les traite de manière tellement simpliste et moralisatrice que ça en devient presque insultant. Les thèmes de la grossesse adolescente, du sexe, de la famille et de l’amour sont survolés avec des dialogues dignes d’un soap opera mal écrit, où chaque décision semble être la pire possible. Le tout est enveloppé dans une couche de moralité prude qui te donne l’impression d’assister à une séance d’éducation sexuelle de 1950.
Et puis, parlons du rythme… ou plutôt de l’absence de rythme. Chaque épisode semble durer une éternité, avec des dialogues qui s’éternisent, des silences mal placés et des scènes où rien ne se passe vraiment. On en vient presque à espérer que quelque chose d’imprévisible se produise — comme, je ne sais pas, une invasion extraterrestre pour pimenter un peu l’intrigue. Mais non, on reste coincé dans un cycle infernal de "drames" qui ne mènent nulle part.
En résumé, La Vie secrète d'une ado ordinaire est une série qui te promet du drame adolescent intense mais qui livre des scènes aussi passionnantes qu’un cours de mathématiques un lundi matin. Les personnages sont plats, les intrigues sont répétitives, et les dialogues te donnent envie de sauter dans l’écran pour leur donner un cours express de "comment parler de manière naturelle". Si tu cherches une série sur l’adolescence avec un minimum de subtilité, passe ton chemin. Ici, tout est aussi artificiel qu’un épisode de télé-réalité monté à la hâte.