Destins liés
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le 13 févr. 2019
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Last Friends, c’est un peu comme si tu jetais cinq personnages dans une coloc’ à problèmes, avec une machine à laver qui tourne toujours, mais où ce sont les émotions qui défilent plus vite que le tambour. Ici, pas de tranquille "life goals" ou de soirées Netflix chill : on est dans le drama lourd, celui qui te prend aux tripes, avec des thèmes aussi sérieux que les relations toxiques, la violence domestique, et la quête de soi dans un monde qui te renvoie sans cesse à tes blessures.
L’histoire suit Michiru, une jeune femme douce et un peu naïve qui se retrouve piégée dans une relation de couple toxique avec Sosuke, un homme possessif et violent. Alors qu’elle tente d’échapper à cette spirale infernale, Michiru trouve refuge chez son amie d’enfance Ruka, qui vit dans une coloc pleine de personnages aussi perdus que charismatiques. La maison devient alors une sorte de sanctuaire, un espace où chacun cache ses propres blessures tout en essayant de recoller les morceaux de son existence.
Ruka est sans doute l’un des personnages les plus fascinants de la série. Motarde badass avec un cœur d’or, elle porte en elle un secret qui la ronge : elle lutte avec son identité et son désir de liberté, mais surtout avec des sentiments inavoués pour Michiru. Ce dilemme intérieur donne lieu à des moments de tension poignants, où Ruka oscille entre le soutien inébranlable qu’elle apporte à Michiru et ses propres tourments. Son évolution tout au long de la série est un mélange de courage et de fragilité qui touche en plein cœur.
Autour de ces deux personnages principaux gravite une galerie de colocataires tout aussi intéressants, avec Eri, la joyeuse hôtesse de l’air qui fuit ses propres blessures émotionnelles en multipliant les relations superficielles, et Takeru, un jeune coiffeur au passé sombre, qui trouve en Ruka une confidente et peut-être plus. Tous partagent des moments de solidarité, mais aussi de non-dits qui pèsent dans l’air comme une brume épaisse. Leur amitié, c’est un peu comme un patchwork d’émotions, avec des pièces de différentes tailles qui s’imbriquent tant bien que mal, mais qui finissent par former quelque chose de fort.
Visuellement, Last Friends est ancré dans un réalisme qui contraste avec la lourdeur des thèmes abordés. Les décors de la coloc, avec son ambiance parfois chaleureuse, parfois étouffante, reflètent bien l’état d’esprit des personnages. C’est un cocon où chacun tente de s’abriter des tempêtes émotionnelles extérieures, mais où les vérités finissent toujours par éclater. Et quand elles éclatent, accroche-toi, parce que ça peut faire aussi mal qu’un uppercut de Rocky Balboa.
La série n’a pas peur de plonger dans des sujets difficiles. La violence domestique, en particulier, est traitée avec un réalisme cru, sans fard ni glamourisation. Le personnage de Sosuke, campé par Ryo Nishikido, est à la fois terrifiant et tragique. Son amour pour Michiru est déformé par sa possessivité et ses propres insécurités, et même si on déteste ses actions, on ne peut s’empêcher de voir en lui un homme brisé par son passé. Le contraste entre sa façade d’homme charmant en société et la brutalité de ses actions en privé crée une tension constante, qui te laisse souvent avec un nœud dans l’estomac.
Cela dit, Last Friends n’est pas que drame et larmes à chaque coin de rue. La série sait aussi offrir des moments plus légers, des éclats de rire partagés entre les colocataires, des instants de répit où l’espoir pointe le bout de son nez. Ces moments de douceur sont comme des bouffées d’air frais, nécessaires pour ne pas sombrer dans la noirceur totale. C’est cette balance entre le sombre et la lumière qui rend la série si addictive.
Mais attention, Last Friends n’est pas sans défauts. Parfois, le drame est tellement poussé à l’extrême que ça en devient presque caricatural. Certaines situations sont tirées par les cheveux, et les retournements de situation peuvent sembler forcés, comme si les scénaristes voulaient constamment maintenir un niveau de tension maximal. Mais bon, quand on est pris dans le tourbillon émotionnel de la série, on ferme les yeux sur ces petits excès.
En résumé, Last Friends est un drama poignant, intense, et parfois déstabilisant, qui explore les relations humaines sous toutes leurs facettes, des plus toxiques aux plus salvatrices. Si tu es prêt à plonger dans un univers où les personnages sont brisés mais cherchent désespérément à se réparer, alors cette série est faite pour toi. C’est une véritable montagne russe émotionnelle, avec des moments de douleur mais aussi des éclairs d’espoir, le tout porté par un casting attachant et sincère.
Créée
le 27 oct. 2024
Critique lue 8 fois
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