La bande-annonce était alléchante. Mais bien avant, le titre et le premier visuel posaient une ambiance et donnaient envie d'en savoir plus. Le bureau des légendes renvoyait à un univers proche des Falsificateurs d'Antoine Bello, bien loin d'un James Bond plein de testostérone. Un univers de mensonges, de duplicité et d'hommes de l'ombre qui oeuvrent en secret pour faire tenir debout une fiction atour de personnages bien réels.
Impatient en ce 27 avril (et ravi de voir que tous les épisodes étaient disponibles immédiatement) j'ai fébrilement espéré que l'essai soit transformé. Les premiers épisodes posent rapidement le cadre et nous attachent très vite aux personnages. On s'immerge volontier dans ce département de la DGSE. On y goutte les non-dits, les tensions, les angoisses, les rapprochements, les espoirs.
Le personnage de Malotru interprété par Kassovitz est une merveille de profondeur et de duplicité. Marie-Jeanne, jouée par Florence Loiret-Caille et Marina (Sara Gireaudeau) sont pour moi de vraies révélations. Dommage que le personnage de Darroussin soit un peu effacé par rapport à un Kassovitz magistral et écrasant de charisme.
Au niveau du scénario il n'y a rien à redire. Les dialogues sont bien écrits et la tension monte crescendo. Ce qui frappe le plus c'est la crédibilité de l'ensemble. On est pas ici dans une surenchère technologique, bien au contraire. On à affaire à des hommes et des femmes avec leur force, leurs compétences, mais aussi leurs limites et leurs faiblesses.
Un point négatif (très mineur par rapport à l'ensemble) est à porter aux musiques d'ambiance, notamment dans les scènes avec un peu de pathos. C'est parfois à la limite de la musique d'ascenceur.
Globalement Le bureau des légendes est une vraie réussite. Il n'y a plus qu'à espérer que la production tienne ses promesses et qu'on ne soit pas obligé d'attendre 3 ans avant une saison 2 qui s'annonce déjà grandiose.