Soporifique

Le chant des rêves/Utawarerumono nous raconte une histoire qui ne semble jamais vouloir décoller pour se terminer sans aucun panache.
L'arrivée de cet homme masqué mystérieux et amnésique au sein d'un village d'êtres, subtilement affublés d'oreilles animales et de la queue qui va avec, suscite d'abord un léger intérêt. Malheureusement, on se rend compte très vite que la recherche de son passé ne sera pas à l'ordre du jour avant un moment, la narration préférant se complaire dans les jeux de pouvoirs et la conquête de territoires dans un univers sans la moindre complexité où les jeux de pouvoirs s'avèrent bien peu intéressant. Ce choix d'attendre pour se concentrer sur la recherche de la vérité nous laisse perpétuellement sur la touche et ce n'est pas le peu de charisme dégagé par des personnages clichés qui aidera à compenser. Ce manque de densité nous fait avancer sans réel intérêt pour tout ce qui se joue. De nouvelles têtes viennent se greffer au fil des batailles sans véritablement apporter quelque chose et on enchaîne les affrontements jusqu'à avoir enfin le fin mot de l'histoire, lui aussi bien peu convaincant. Pour ma part, un chant des rêves qui venait conclure idéalement mes soirées visionnages pour m'amener doucement, parfois de manière anticipée dans les bras de morphée.
Il semblerait qu'il y ait une saison deux mais là, je ne peux pas.