Shuffle stand
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Cette réadaptation télévisuelle moderne d’un des romans clé de Stephen King - que je découvre via cette refonte, n’ayant ni lu, ni vu, les œuvres originales - s’octroie les moyens de ses ambitions, profitant d’un cadre large et d’une mise en scène cinématographique - en dépit de ce gimmick du montage sur musique Rock alternatif - et d’une production visuelle d’excellente qualité, permettant la comparaison avec les séries HBO. On y constate également une brutalité manifeste dans l’exposition horrifique, adéquate à cette société survivant des cendres d’un virus biologique ayant décimé la majorité de la population. Hormis l’errance initiale dans les rues désolées, l’ambiance apocalyptique manque toutefois à la série, ce qui amoindrit globalement cette solitude humaine, et ce survivalisme fataliste qui devraient émaner des rescapés immunisés alors livrés à des guides idéologiques pour surmonter cette ère sombre. Deux factions les recueillent : l’une est une communauté paisible essayant de vivre en harmonie, l’autre s’est emparée de (New) Vegas pour s’abreuver de déchéance, violence, lubricité, et autres excès décadents. Menés respectivement par Mère Abigaël et Randall Flagg, les deux camps se préparent à un affrontement symbolisant le conflit du Bien et du Mal.
L’ambiguïté horrifique de la plume de King transparaît à l’écran, à travers une menace omniprésente et une aventure pleine d’inconnues et toute en tension. La mythologie littéraire de l’auteur est également référencée par quelques clins d’œil malins. On concèdera également l’effort réalisé pour adapter le livre avec sérieux, même si les premiers épisodes sont noyés de flashbacks sur le passif des persos et de visions qui rendent la lecture chaotique ; une scénarisation linéaire aurait été plus judicieuse, tout comme une meilleure réflexion pour le finale. Les nombreux éléments de cette mosaïque futuriste ne bénéficient pas tous de la même attention, en dépit d’un casting coté et bien investi : James Marsden côtoie Jovan Adepo, Henry Zaga et Whoopi Goldberg (un peu ridicule), face à Owen Teague, Amber Heard, Ezra Miller, Clifton Collins et le diaboliquement théâtral Alexander Skarsgård ; ainsi qu’une apparition de J. K. Simmons. La dramaturgie se montre difficilement prégnante, quand bien même plusieurs séquences et performances parviennent à captiver dans leur exécution.
Créée
le 27 sept. 2024
Critique lue 3 fois
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