Et j’avance et tu recules...
Aaahhhh ces romances Shôjo, avec leur sur-place interminable, la passivité de ses personnages et ces fins nipponnes qui ne résolvent rien.
Quelle plaie parfois.... et malgré tout, Tonari no Kaibutsu-kun a réussi au fil des épisodes à me convaincre alors que c’était très mal parti.
Après un début très traditionnel de deux collégiens et leur coup de foudre, la relation entre les deux personnages principaux, Shizuku et Haru, prend un tout autre rythme et s’engage dans les montagnes russes de la passion.
Ce n’est que plus tard qu’on comprend que l’auteur du manga a simplement voulu rendre justice à son histoire d’amour en développant une relation non pas simplette, mais dense et réaliste. Et effectivement, Tonari possède un couple aux personnalités plus complexes que la moyenne, à un âge où le questionnement rend leur développement digne de notre curiosité.
C’est en tout cas réussi au niveau de Shizuku, qui n’est pas un personnage très original, une personnalité forte devant faire son apprentissage social, mais en tout cas réussi.
Haru de l’autre côté, est un garçon compliqué, et je ne peux malheureusement pas être objectif le concernant. Le type du génie hyperactif, socialement maladroit et à la personnalité instable est certainement un enrichissement pour cette série. De mon côté jamais je ne pourrais aimer le personnage de Haru, parce que ce type a un sérieux problème, et que les touches d’humour ne suffisent pas à palier son côté dérangeant et malsain à bien des égards.
Si Tonari no Kaibutsu n’était pas une comédie romantique, ce genre de relation pourrait finir en tragédie absolue et déchirante. Et honnêtement, c’est sans doute le point fort de cette série: le fait que je pourrais totalement m’imaginer ce genre de clash de personnalités dans la vraie vie, car Tonari no Kaibutsu a ce réalisme qui fait grandement défaut à la plupart des autres Shôjo, tout en prenant soin d’éviter le dramatisme et le lugubre par son côté plus léger.
Un autre point fort de cette série je trouve, est ce changement de dynamique dans le dernier tiers de cette saison, où l’on s’attarde un peu moins sur le couple principal. Cela a permis à mon sens d’éviter de s’étouffer dans les balbutiements de Shizuku et Haru pour laisser s’exprimer d’autres personnages, ce qui a permis de maintenir une fraîcheur au show.
Voilà certainement une critique assez incomplète et écrite à l’emporte-pièce. Mais le fait que Tonari no Kaibutsu-kun m’ait empêché de me contenter d’une simple note témoigne de mon estime envers cette série, pas extraordinaire certes mais une plaisante surprise néanmoins pour ce début qui m’a donné envie de voir une suite.