Énième adaptation de Philip K.Dick, dont les romans et nouvelles sont décidément une source intarissable de scénarii pour l'industrie filmique depuis 1985, je craignais d'être comme souvent déçu (d'autant que la barre était haute, Le Maître du Haut Château est LE chef-d'oeuvre de la première période de l'auteur, et dont la lecture m'avait marquée).
Uchronie cauchemardesque d'un monde dans lequel l'Axe l'aurait emporté sur les Alliés, dans une Amérique partagée entre le Reich et l'Empire japonais, séparés par la "zone libre", dans les Rocheuses, et dans lequel des protagonistes sont traversés de visions d'un monde dans lequel les alliés auraient gagné, avec l'intuition que celui-ci pourrait être, peut-être, la réalité. L'uchronie est ici notre réel, c'est assez vertigineux et typiquement Dyckien !
La série n'est finalement pas mal du tout, très noire, beaucoup plus dure que le roman, et l'on y retrouve cette sensation d'étrangeté propre aux récits de l'auteur.