Deux périodes, deux générations pour un seul et même but à savoir respecter le serment qui donne son titre mystérieux à cette mini-série anglaise en quatre parties de près de 6 heures.
Deux périodes donc, l'une qui débute après la fin de la Seconde Guerre Mondiale qui évoque l'arrivée des juifs sur la "Terre promise" et tout ce qui va s'ensuivre jusqu'à la reconnaissance par l'ONU de l'Etat d'Israël, le tout sous la surveillance des forces britanniques et à travers le regard d'un jeune sergent anglais, l'autre qui se déroule à peu près lors de nos jours à travers celui de la petite-fille de ce même sergent qui suit sa meilleure amie devant effectuer son service militaire dans l'armée israélienne, et qui vont être mise en parallèle.
"Le Serment" n'a pas manqué d'avoir un parfum de scandale en ne montrant pas Israël autant lors de sa création qu'à l'époque actuelle sous son plus beau jour, mais il y a des choses qui ne sont jamais bonnes à dire et encore moins à montrer...
L'ensemble, sur ce fond historique particulièrement tendu et sanglant, raconte aussi l'histoire forte d'une jeune femme, d'une inconséquence qui la rend parfois tête à claques mais aussi quelques fois d'une opiniâtreté qui force l'admiration, apprenant à connaître un grand-père qu'elle n'a jamais vraiment connu et qu'elle n'a jamais essayé de vraiment connaître.
Servi en plus par une interprétation excellente, mentions spéciales à Christian Cooke et à Claire Foy, et par une réalisation très réaliste de Peter Kosminsky, "Le Serment" est particulièrement prenant, poignant et dur, pour ne pas dire des fois prenant sérieusement aux tripes pour les tripoter sans ménagement, et ne peut absolument pas laisser indifférent.