Ah Endeavour. Un énième polar anglais. Il va pleuvoir. Et ça va être lent. Et les types vont porter des costards en tweed...
Certes y a un peu de ça...
Mais Endeavour c'est tellement plus que ça!
Endeavour, c'est de l'opéra pour ouvrir chaque épisode ou presque et rien que ça, c'est über classe!
Endeavour, c'est une fresque des années 60 où chaque épisode évoque un aspect de la société anglaise de l'époque.
Endeavour, c'est l'inspecteur Thursday, (remarquable Roger Allam), à l'allure débonnaire qui incarne une figure paternelle solide mais dont le comportement parfois violent et imprévisible vient nuancer l'image.
Endeavour c'est Jack, le collègue de Morse et le Chief Bright, tous deux insupportables dans un premier temps mais dont l'évolution au cours des saisons ne cesse de surprendre autant qu'elle rend les personnages intéressants. Au même titre que Strange dont l'évolution presque inversée est, elle aussi, un élément marquant de la série.
Mais Endeavour, c'est surtout Endeavour Morse. Shaun Evans... Toi je t'aime sur la bouche! Oui, je suis un homme, hétérosexuel, marié et papa et je l'aime sur la bouche, et celui que ça défrise, je lui fais un bisous sur la bouche avec le genou! Donc comme je disais, je l'aime sur la bouche parce que Morse est un personnage puissamment romantique. Tout dans l'attitude de Shaun Evans semble d'ailleurs indiquer qu'il joue dans une adaptation d'un roman de Jane Austen. Il est tourmenté, insupportable d'orgueil, extraordinairement touchant, éperdument amoureux, incapable de s'exprimer, inapte à se faire apprécier... Et pourtant on l'aime tellement ce personnage gauche, malingre et ténébreux... Car Shaun Evans est un concept à lui tout seul. C'est un roux-ténébreux!!! Le truc impensable! Il est le prototype autant que l'inventeur de ce concept incroyable!
Alors, maintenant, cessez toute activité sériesque inutile et chopez les 4 saisons d'Endeavour et faites comme moi, tombez amoureux(ses) de Shaun Evans! Fall in love with the concept!