En 1993 sortait la mini-série TV Les Tommyknockers, adaptée du roman éponyme de l'incontournable Stephen King : trois heures de standardisation sans véritables attraits, transposition bancale et bâclée d'un bouquin finalement déjà plutôt médiocre en comparaison d'autres classiques du célèbre romancier ( Misery, Le Fléau, Bazaar ou encore Simetierre, pour n'en citer que quelques-uns...).
Mais ne nous y méprenons pas : à côté de cette immonde tambouille télé-visuelle complètement tarte sur le plan graphique et péniblement racontée sur le plan narratif Les Tommyknockers version littéraire tient pratiquement du grand roman d'épouvante. Densité des personnages, morceaux de bravoure descriptifs, imaginaire mêlé de grotesque et de mélancolie... autant de bases solides honteusement absentes du téléfilm de John Power, ce dernier ne reprenant que les codes apparents des personnages principaux sans en conserver la chaleureuse substance.
Inégalement fidèle au roman cette lacunaire mini-série, aux effets spéciaux particulièrement vieillots, s'avère totalement inefficace d'un point de vue purement horrifique. Entre une direction artistique calamiteuse et des acteurs et actrices inutilement avantagés par le réalisateur ( principalement une Traci Lords au demeurant très émoustillante certes, mais campant ici un personnage extrêmement vampirique qui occupait a contrario une place plus que secondaire dans l'oeuvre originelle...) Les Tommyknockers tient plus de la débâcle que de la semi-réussite. Ni plus ni moins qu'un produit vermoulu carrément cheap, qui fait aussi bien saigner des yeux que des gencives...