Ma p'tite sorcière bien n'aimée !

Lien Zic', n'ayant rien à voir avec la série mais j'adore IA. J'suis un poil otak' sur les bords, quand même.

Il faut dire que j'aime bien les sorcières depuis longtemps. Je crois bien qu'un brin honteusement je regardais étant enfant "Sabrina, apprentie sorcière" et autre "Ma sorcière bien-aimée". On voit les ravages que peuvent avoir ces émissions sur un bambin.
Plus séduisant, disons aussi que j'adore Kiki la petite-sorcière du maître Miyazaki et peut-être cela explique ma fascination pour les fillettes en robe de ...
Tu sais que là ça devient bizarre ton foutu texte, c'est assez mal formulé pour qu'on puisse croire que t'es une sorte de lolicon fanatique d'harry potter....

-Bof, tu sais bien que personne ne lit ça. Puis c'est sexy une tenue de sorcière, nah ?

... ouais, mais là, va quand même falloir tourner la chose autrement.

Ma fascination pour les univers magiques, disais-je. D'autant que je suis d'la génération Potter [ #JeSuisDumbledore ] et que j'ai grandi avec ces mondes enchantés qui égayent un quotidien terriblement terre-à-terre et morose en l'éclairant de mille couleurs.

Pour les p'tits gars et les filles dans mon genre, vous adorerez Little Witch Academia. Je précise bien gars et filles parce que malgré un casting quasiment exclusivement féminin la construction même de la narration, la caractérisation des personnages et leur parcours (leur âge aussi, sûrement, âge de tous les possibles) font que cette série est vraiment adapté à un public universel, sans lorgner du côté shoujo ou shonen. C'est une tranche de vie magique agrémentée de quelques combats, de quelques épreuves vues et revues mais toujours plaisantes. Bon, si, ça sent un brin le shônen, hein. Mais shonen pour tous, disons.

Essayons donc de dégrossir un peu notre tableau confus parce que je sens que je pars dans tous les sens. Little Witch Academia c'est l'histoire d'Akko, jeune braillarde de moldu qui reçoit une lettre pour aller à ... Luna Nova, l'école de sorcière (genre chaudron, balai et tout le toutim, le cliché façon Salem), le tout dans un pays à mi-chemin entre l'Angleterre et ... l'Europe vu par la japanimation. Bref, sur sa route pour aller à Luna elle rencontrera la glauquissime Susy et la timide Lotte (ce qui m'fait penser qu'il faut que j'me fasse du poisson en court-bouillon). En s'accrochant à elles pour arriver à l'école malgré son incapacité chronique à voler elle tombera dans la forêt d'Arcturus et trouvera le bâton de son idole Shiny Chariot - une sorcière hétérodoxe dont les spectacles enchantèrent les foules avant qu'elle même ne disparaisse 10 ans plus tôt - Shiny Road. Choisie par ce stick magique malgré son manque évident de talent, notre cancre Akko s'entraînera sous la direction de sa discrète professeur Ursula, s'impatientera et vivra sa scolarité à fond pour poursuivre son rêve : rencontrer Shiny Chariot et la remercier de lui avoir donner envie d'être une sorcière dans un monde où la magie tombe en désuétude.
tiens, je viens de faire une très longue phrase, donc on va prendre une petite respiration.

La qualité première de cet animé produit par l'excellent studio Trigger (Kill La Kill, puis les mecs qui avant étaient à Gainax et nous ont pondu l'excellentissime Panty & Stocking with Garterbelt et le non moins connu - que j'ai pas vu - Gurren Lagan) et le non moins talentueux Yoh Yoshinari dont le style d'animation sera reconnu par les aficionados de Kill La Kill. On est ici clairement dans le haut du panier de l'animation-série japonaise. Les traits pleins, ronds des personnages, les couleurs tantôt chaudes, tantôt chatoyantes, d'un attrait indéniable. Que dire de cette fluidité, de cet excès dans les traits de nos personnages lorsqu'ils s'énervent, leur conférant un caractère plus qu'attachant. Que dire des scènes de vol, des combats - petite mention au combat final - si prenantes, grandioses !

tu t'emportes encore, tss... tu sais pas tempérer tes propos.
-Mais si, attends la seconde partie. Là j'reste dans l'emphatique, mais j'vais aussi me permettre de la critique, tu verras !
...

Si l'histoire ne manque pas de quelques incohérences un brin agaçante, c'est bien l'univers et les personnages qui sauront vous embarquer. Nos perso's secondaires auront le droit à leur épisode, certains réduit au rang de faire-valoir malheureusement pour laisser toute la place à notre héroïne. L'antagoniste, Diana, est un personnage que l'on reconnait (aristo hautain avec un but caché ... pas très original) mais lorsqu'on est comme moi on se laisse prendre au jeu, je déplorerai juste un revirement de Diana presque trop brutale ... quoique non, en fait, dans la situation j'aurai fait la même. Disons que c'est le caractère de Akko qui est lui trop extrême et brutal.
Akko peut être attachante par moment, très amusante aussi, elle saura néanmoins vous agacer parfois avec son caractère de cochon, ses impatiences irritantes et son irresponsabilité chronique. On notera par contre que contrairement à Harry Potter, nos sorcières ont des journées de cours bien remplies.

tiens, je vous refile une autre chanson au cas où ça soit terminé chez vous. La version par Waggaki Band de Senbonzakura d'Hatsune Miku.

Du coup j'me suis fait pas mal de réflexions et si j'dois taper dans une reconversion je ferai bien prof' dans une école du genre. Au départ Poudlard m'attirait - le volume horaire doit être dérisoire, en plus - mais l'ambiance de l'établissement laisse un brin à désirer. Du coup j'pense postuler à Luna Nova.

Bref, toujours est-il qu'en prime vous trouverez une thématique intéressante : la magie contre la science. Oui, c'est du déjà vu, mais j'aime bien cela que voulez vous. Cette lutte incessante entre la science, la technique et la tradition. Ou bien cette incompatibilité apparente entre la modernité et le rêve, pour un type comme moi qui passe sa vie à la rêver, c'est toujours un plaisir.

Pourquoi 8 alors, et bien parce que il faut le reconnaître la deuxième partie connait quelques couacs, disons deux épisodes en deçà du reste, quelques inégalités. Parce que l'histoire n'est pas des plus innovantes (pour taper dans l'euphémisme) et puis les personnages sont assez archétypaux malgré quelques petites surprises qui émailleront notre récit. Ils n'en restent pas moins attachants et l'on se laisse si aisément embarquer, propulsé à la suite de cette adolescente gaffeuse si pleine de vie et ses compagnes loufoques, qu'on ne peut pas décemment mettre moins de sept à cet animé. Pour moi qui suis facilement transporté dans ces univers et qui suis sensible à la beauté graphique et au chara-design, aux surenchères explosives drôlatique, ben ... c'est 8♥.

Et pour finir en musique

Tiens, j'y pense, j'ai pas parlé de la bande-son. J'aime beaucoup les openings et endings de cet animé, une franche réussite à mon sens, autant musicalement que graphiquement. Sinon en général on se trouve sur une ost qui sans être ultra-mémorable soutient parfaitement l'action et l'univers, finalement c'est ce qu'on lui demande.
Pour les amateurs, voila les endings et les openings.

Sinon ça partait d'un court-métrage au départ ce Little Witch Academia. Espérons qu'on aura le droit à d'autres itérations dans cet univers et pourquoi pas, avec ces personnages ;).