Little Witch Academia est un morceau phare de l’histoire du studio Trigger, puisqu’il est la première création du studio aux côtés de Inferno Cop. Alors tout jeune,le studio envoie l’épisode de 25min à l’Anime Mirai 2013, puis revient ensuite sous la forme d’un film de 50min, appelé LWA : The Enchanted Parade.
Ce n’est qu’en 2017 que le studio propose une version série de cette création originale d’un cador de l’animation qu’on occulte souvent : Yoh Yoshinari. Animateur clé sur bon nombre de projets de Gainax, allant de Evangelion à Mobile Suit Gundam, notre monsieur offre donc ici sa première création originale en tant que réalisateur, événement rare qui n’est pour l’instant arrivé que trois fois, à savoir pour Gurren Lagann : Paralell Works puis Brand New Animal.
LWA narre l'histoire de la jeune Akko qui, depuis qu’elle a rencontré la sorcière Shiny Chariot, en spectacle étant enfant, désire plus que tout intégrer l'école de magie Luna Nova. Son objectif ? Devenir comme Chariot et apporter de la joie dans le cœur des gens par le biais de la magie. Son problème ? Elle ne possède pas de pouvoir magique. Elle devra donc étudier, accompagnée de ses amis, Sucy et Lotte (et Garonne), et se dépasser outre-mesure pour réaliser son rêve.
Ne vous laissez pas rebuter par le côté "convenu" de ce scénario, même si ce n’est clairement pas de ce côté là que la série brille. LWA regorge avant tout d’amour passionné pour la magie, et c’est un retour en enfance qui vous attend, ici. On prend vite plaisir à observer le quotidien et la quête de Akko dans cet univers coloré et lumineux, autant qu’à observer les personnages secondaires qui orbitent autour d'elle. Clairement moins déjanté qu’un Imaishi, LWA se permet quand même quelques virées fantasques délirantes, comme avec cette épisode où Akko pénètre dans l’esprit de Sucy…Il y a même des méchas, c’est dire ! Et comment ne pas mentionner les ballets aériens somptueux durant les courses de balais ?
Bien évidemment tout n'est pas parfait et le gros point faible est clairement le scénario: une histoire prévisible, aucun réel ennemi et donc aucune épée de Damoclès durant les derniers épisodes,quelques moments ventre mou, les convictions de l'héroïne vues et revues….
Mais si vous êtes prêt à passer outre, alors vous découvrirez une œuvre dense, qui traite de pléthore de thématiques, allant de l’écologie au problème grandissant des réseaux sociaux, en passant par la complexité de transition entre modernité et tradition...
Vous passerez un moment, sans mauvais jeu de mot, tout simplement magique, qui se font parfois bien rare dans l’animation.