"Trois amis, gays et trentenaires, vivent à San Francisco où ils expérimentent toutes les expériences de la vie homosexuelle contemporaine."
Un pitch un peu mince et une première saison qui ne va pas au-delà, c’est mon premier ressenti après visionnage. Il ne m’appartient pas de juger de « l’utilité » de l’existence d’une série gay communautaire, après tout étant ado Looking m’aurait sans doute apporté quelque chose, mais en tant qu’adulte gay je ne me suis pas vraiment senti concerné par des personnages de ma génération ou presque.
Pour chroniquer le quotidien de personnages homosexuels et s’éloigner des clichés, il aurait fallu que l’action ne soit pas située dans un San Francisco fantasmé, où bien sur tout le monde est gay du métro jusqu’au boss de ta boîte, et que le soin apporté aux intrigues soapesques voire pénibles (l’infidélité chronique / l’éternel triangle amoureux et puis c’est tout) soit équivalent à celui apporté aux personnages qui sont bien mieux dessinés et sensiblement incarnés par un bon casting. Ce déséquilibre ne rend pas service à la série qui du coup manque de point de vue et de sens pour paraphraser Agustin.
Ca se regarde quand même sans déplaisir grâce à la machinerie HBO (beaux visuels et bonne BO) et au format court, qui évite d’étirer inutilement. Et si l’alchimie entre les personnages n’est pas toujours présente (on est vraiment sensés croire qu’ils sont potes depuis longtemps les 3 ?) il reste quand même de bons moments, je pense surtout à l’épisode « date » entre Patrick et Richie qui représente bien la légèreté et la grâce qui accompagnent la phase de découverte dans un couple. C’était juste, tendre et du coup propice à l’identification. Dommage que le reste n’ait pas suivi cette ligne.