Looking - critique du pilote
Aujourd'hui, parlons sexualité. Mais pas n'importe quel type de sexualité. Nous allons rentrer dans un univers peu observé sur les écrans, un univers qui divisent les foules. Bienvenue dans le monde merveilleux des sandwich latinos, des rendez-vous foireux dans un bois, et des monsieur à moustache, bienvenue dans Looking.
Mais Looking c'est quoi donc? Et bien c'est l'histoire de 3 mecs gay vivant à San Francisco.
-Patrick, 29 ans, concepteur de niveau, à la recherche d'une relation longue, maladroit et timide
-Dom, serveur à moustache , célibataire, harceleur et draguer en pré crise de la trentaine
-Augustin, latino, artiste (ou alors demenageur vus qu'il empile des meubles...), barbu, sur le point d’emménager avec son copain, relation assez libre
Mais attend voir, un série sur les gays, ça doit parler que de cul?
Et bien cette série est la preuve que nan. Alors oui, il y a des scènes de cul, mais 3 en trente minute, en sachant que l'on ne voit pas de zizi, ni de fesse, je trouve ça vraiment pas beaucoup, surtout que la série se veux un minimum pudique, étonnant vu qu'elle est diffusé par HBO. Mais oui certes, il y a du sexe, comme dans beaucoup d'autres séries. En fait, les scènes de sexe sont empreinte d'une certaine tendresse je dirais (sauf pour la première scène, j'y reviendrais). La série n'est pas là pour montrer du cul, mais juste pour nous montrer le quotidien de trois personnes et leur rapport à l'amour, comme tout le monde. Looking est explicite, mais pudique. En fait, je crois surtout qu'elle cherche à démonter les stéréotypes, comme le prouve la première scène.
Je dois avouer que j'ai eu très peur de ce que j'allais voir. La première image apparait, on voit Jonathan Groff (Patrick dans la série) au milieux des branches. Pas encore un mot, pas de musique, juste le vent, je sais exactement ce qui va se passer. La série tombe en plein dans le préjugé, les gays vont dans les bois pour draguer et baiser, c'est bien connus. Et d'un seul coup, la scène évolue, prend une tout autre direction. Je dois dire que je me suis fais avoir, car la série joue également la carte de l'humour. Pas un humour grave, complexe, de communauté (quoi que), mais juste un humour simple permettant un attachement maximal aux personnages.
Et c'est le nouveau Queer As Folk?
Je dirais pas ça. Je pense que cette série est peut être un peu cloisonnante, mais cela n'est pas un défaut, Girls l'est tout autant, et cette série cartonne. Ce n'est pas une nouvelle série pour comprendre les gays et voir comment ils vivent. Ici, c'est juste l'étude des rapports humains. Cela parle également de ce que l'on désire réellement, et à quel point le regard de l'autre peut compter quand on se sent exclus. Le but n'est pas le même, il ne s'agit pas d'un nouveau Queer As Folk
C'est le Girls pour les gays alors?
Là encore, nan. L'humour, l’esthétique, les thèmes abordés ne sont pas les mêmes. Là où il y a ressemblance, c'est de nouveau sur les relations entre les personnes, voir comment on interagie entre personnes différentes.
Et donc, pour conclure?
Vraiment, je m'attendais en fait à être déçut, j'ai commencé l'épisode à reculons. Mais au fur et à mesure, je ne voulais pas finir. Les personnages sont développé à part égale, même si on sent le personnage de Patrick plus présent à l'écran. Je pensais que j'allais me sentir exclus, mais en fait je me suis plutôt identifier à un personnage, donc pour moi cette série est vraiment intéressante, et un des pilote les plus intéressant que j'ai vu depuis la rentrée. Tout cela pour dire que maintenant, j'attend les lundis soirs avec impatience. Et que vous soyez hétéros, gays, bi ou autre chose, soyez curieux, ça peut pas faire de mal!