L'enfer est pavé de bonnes intentions

On ne s'improvise pas aide humanitaire, c'est ce que nous montre Charles Villa et son équipe dans cette série-documentaire qui retrace le parcours de Jérôme Jarre, influenceur international qui tenta d'aider les Rohingyas au Bangladesh.

Le documentaire est assez captivant. Malgré le fait que toute cette histoire sentait le roussi bien avant les Rohingyas avec le hashtag #TurkishAirlinesHelpSomalia qui s'approche d'une propagande, on a un début assez idyllique jusqu'au climax de la cagnotte de dons. Puis après cette ascension de l'engouement, suit la descente dû au manque de professionnalisme. La narration est bien travaillé, et globalement sur la forme il y a pas grand chose à redire.

Les intervenants étaient pas tous pertinents, je pense au gars de Canal+ ou aux influenceurs qui l'ont côtoyer que quelque jours ( même si la partie où ils partent sur le camp en mode "White Savior" est incroyable tellement leur décalage les rends un peu ridicules). Et si pour Mister V, Seb et compagnie c'était assez simple de comprendre pourquoi ils l'ont suivi, j'aurais aimé savoir comment Omar Sy et/ou DJ Snake, qui sont surement bien plus entourés et mieux conseillés, ont été embrigadés.

Je regrette un peu que dans le seconde partie, plus touchante et sombre, on pointe du doigts les erreurs du passé avec le recul du présent. Pourquoi les autres ONG ne sont pas intervenues à l'époques ou le fait que évidemment une personne qui a basé sa popularité sur son image va passer certaine chose sous le tapis.

Pour revenir aux interventions, celle de Muhib et Mohammed sont importantes, ils méritaient grandement d'être écouté merci de leur avoir donné la parole. Le décalage entre leur détresse, sincérité et la campagne marketing de Jérôme Jarre pour prouver que c'est un homme de parole et de valeur est si violente !

Et pour finir, même si les critiques de Jérôme sur les ONG et sa volonté d'aider les gens étaient nobles, le fait que la "morale" de cette histoire est qu'il faut toujours se méfier des anciens étudiants en école de commerce me met en joie [humour].