Imagination et adolescence, un très bon ménage

Chu-2 (pas d’autres acronymes sous la main…) est une romcom ultra cute, pleines de bons sentiments mais elle possède surtout un humour redoutablement bon, une bande de personnages attachante, une réalisation qui porte cet humour mais aussi des scènes sincèrement émouvantes, qui ne dénote pas dans le ton général mais le complète parfaitement.
L’animé raconte le nouveau départ comme lycéen de Yuuta, ancienne victime de Chunibyo. Le Chunibyo, c’est une pathologie de l’enfance qui consiste a s’inventer une vie de fiction qui prend le pas sur le monde réel. Ancien Dark Flame Master, il veut oublier ce passé et devenir un lycéen normal. Mais sa rencontre peu commune avec Riika, une lycéenne très ancré dans le Chunibyo, et toute une bande de fille atypique, plus ou moins marqué par le Chunibyo, va le confronter à nouveau a son passé. Dès le premier épisode, on comprend que l’humour fonctionnera avant tout sur les problèmes causés par le Chunibyo, mais ça fonctionne parfaitement durant les 24 épisodes. Les troubles sentimentaux de l’adolescence, le deuil, toutes ces thématiques fortes sont illustrés et ressentis dans l’imaginaire débordant de Riika. Ici, pas de harem, pas d’ecchi, juste une relation amoureuse qui se développe a un rythme suffisamment intense pour nous garder attachés aux tourtereaux, sans skipper les étapes importantes de l’amour dans la japanimation. Une romance adolescente qui semble presque parfaite, et qui profite de scènes très drôles et très efficaces. Des blagues gimmick comme la fausse Mori Summer qui marche à chaque fois sans exception, et même dans l’émotion. Au final, ce n’est pas le très attachant couple Riika/Yuuta qui nous convainc d’aimer cet animé, mais tout ce club de personnages délurés et surprenants a chaque épisode.
Si l’animé arrive à être si drôle et si sympa, c’est grâce a son animation absolument magnifique. Là, on est clairement sur de la qualité proche d’un film d’animation. Je dis bien proche, ça n’est pas parfait non plus. Mais l’ambiance chaleureuse et déjanté, les couleurs de jour comme de nuit, la lumière estivale rayonnante et réconfortante, le chars-design mignon et simple sans forcé sur les traits pour faire cute, ça a l’air super d’être dans ce club rien qu’une journée. Le gros plus de l’animation, c’est de réaliser les scènes de combats de Riika mais sous la forme d’un vrai combat. Ca donne des supers scènes, spectaculaires, digne d’excellents shonen d’héroic-fantasy, et de plus très drôles grâce au montage entre les coups imaginaires et les coups dans le monde réel. 

Chunibyou, c’est une romcom de haute qualité. De très bons moments a passer, avec des rires et des larmes mais surtout un attachement sincère et quasi instantané a ces personnages et a cette « maladie ». Je spoil d’avance la critique de la saison 2 : c’est tout aussi bien, voire un peu mieux.