C'est vrai que l'on n'y avait jamais pensé: si ça se trouve, Lucifer, il en a ras le bol de servir son papa en Enfer ! Allé hop ! C'est la fête, Maze, prend ton baluchon, on part en Californie ! Tous aux abris, le Diable débarque dans la cité des Anges. Il y rencontre bien évidemment LA fille et commence immédiatement à la suivre partout parce que le métier de détective, c'est trop marrant quand on est immortel. En plus, la gonzesse résiste à ses pouvoirs et à ses charmes... Alors là, les gars, ça y est, on a tout pour faire de ce génie d’ingéniosité la série de l’année. Deux ou trois petites erreurs narratives, histoire que le monde comprenne bien que l’on est sur une chaine publique, et le tour est joué ! L'idée était pourtant assez marrante : faire sortir le Diable du monde symbolique pour l'intégrer au nôtre, sous les traits d’un trentenaire, c’était bien trouvé… si le monde intégré avait été un peu moins manichéiste. Mais on est aux Etats-Unis mon pote, un monde où Lucifer a l’air d’un angelot à côté du mauvais flic, moustachu et avide de sang. En fait c’est juste un mec normal Lucifer, bon, avec un accent dont on ne sait que penser, mais censé rappeler que les origines du monde, c’est quand même l’Angleterre très chers… tout en rameutant toutes les gonzesses du quartier. C’est juste un adolescent qui parle à tous les adolescents du monde pour leur dire que l’œdipe, c’est trop dur à vivre et c’est trop dur d’en sortir. La théâtralité exacerbée du jeu des acteurs fait rire, après tout, qui s’attendait à quelque chose de brillant ? Bref, c’est certainement le plus grand foutoir de l’année 2016, mais un foutoir plutôt jouissif, dont on aime à déceler toutes les anomalies.