Les deux premiers épisodes sont un peu laborieux. On se demande comment ça va pouvoir tenir la route. On se dit que ça manque beaucoup de subtilité et un peu de justesse. On trouve les scènes de dialogue pas toujours naturelles, Omar Sy un peu inconstant dans son jeu et certaines scènes franchement gênantes (le flashback dans la piscine avec la fille de Pellegrini, c'est juste pas possible).
Mais on reste, on s'accroche parce que ça tient quand même la route, que la musique est excellente, que c'est toujours plaisant de voir Antoine Gouy ou Soufiane Guerrab, encore trop rares à la télévision, et qu'on assiste à de vraies envolées lorsque la voix-off se mêle au montage parallèle pour nous donner la solution des petites énigmes. Ça tient en haleine malgré les grosses ficelles.
Et soudain, l'épisode 3.
Inexplicable : c'est comme si d'un coup, tout prenait forme. Le montage devient fluide, le récit progresse sans temps mort avec juste ce qu'il faut de flashbacks, contrairement aux deux premiers épisodes où ils étaient un peu trop présents. Assane Diop n'est plus Omar Sy qui fait le malin, c'est un vrai héros de télévision dont on découvre de nouveaux aspects. Sans trop en révéler, même si les évènements du duel qui se déroule devant nous n'ont rien de surprenant en soi, on est emporté dans les rapports de force qui s'installent et on se sent enfin investi dans ce qui motive chaque personnage.
A partir de là, tout roule et on se retrouve à terminer les cinq épisodes de cette première partie plus vite qu'on ne l'aurait cru, en découvrant avec plaisir les nouveaux coups fourrés d'Assane, ses secrets, sa situation familiale qui arrive à aller plus loin que le simple cliché, ses ennemis, ses adjuvants (mention spéciale à Anne Benoît dans le rôle d'une journaliste d'investigation étonamment touchante) et surtout sa passion pour Arsène Lupin.
C'est peut-être justement ce dernier point qui manque le plus : on parle finalement très peu du héros de Maurice Leblanc dans cette première partie de saison 1. Et c'est bien dommage parce que tout ce qui le concerne fait rêver et donne envie de voir la filiation entre les deux gentlemen cambrioleurs prendre plus de place.
Espérons que la deuxième partie nous en offre davantage.